Dans son édition du 8 juillet, le quotidien arabophone Al Ahdath Al Maghribia parcourt brièvement la situation épidémiologique du Maroc et révèle qu’une nouvelle méthode d’analyse, annoncée par le ministère de l’Intérieur, vient s’ajouter à la panoplie des mesures de détection du Covid-19.
En effet, le ministre de l'Intérieur, Abdelouafi Laftit soutient que le Maroc procède désormais à l'analyse des eaux usées afin de localiser d’éventuels foyers de contamination. Un facteur susceptible, selon le ministre, d’aider les autorités à expliquer l’apparition de plusieurs foyers de Covid-19.
Dans son allocution lundi dernier, lors de la réunion de la Commission de l'Intérieur, des collectivités territoriales, de l'habitat et de la politique de la ville à la Chambre des représentants, le ministre a tenté de dissiper le sentiment de panique du fait de l’apparition de nouveaux clusters un peu partout au Maroc. Laftit insiste, à juste titre, pour dire que l’apparition de nouveaux foyers industriels ne devrait, en principe, pas «devenir une obsession» au point d’effrayer les populations, surtout au regard des niveaux de contamination répertoriés depuis le passage, le 22 juin dernier, à la seconde phase du plan de déconfinement.
Pour lutter contre la progression du nombre de contaminations, Laftit souligne qu’il faut multiplier les opérations de sensibilisation parmi les diabétiques et autres personnes souffrant de maladies chroniques graves. D'après lui, le Maroc a fait preuve d’avant-gardisme dans la détection de foyers de contamination. En témoigne le traitement des eaux usées comme méthode d’analyse pour localiser de nouveaux foyers, ce qui procure au Maroc «un point d’avance dans la lutte contre le coronavirus».
Ainsi, le ministre de la Santé, Khalid Ait Taleb, a indiqué dans un exposé présenté devant le roi Mohammed VI, lundi dernier, sur l’évolution de la pandémie, que la situation épidémiologue du pays demeurait relativement stable. Ait Taleb qui, pour rappel, mettait en garde, il y a quelques semaines, sur le risque d’une rechute et une deuxième vague de propagation de la pandémie, juge l’inflation du nombre de contaminations normale. Elle serait due à l’élargissement de la base de dépistage.