Depuis la mise en place du pass vaccinal, le 21 octobre dernier, les centres de vaccination ont connu une grande affluence. Le gouvernement s’en est même félicité dans un communiqué, soulignant qu’il a accueilli "avec satisfaction" cette ruée vers les centres de vaccination suite à l’adoption de “la nouvelle démarche préventive basée sur le pass vaccinal”.
Si elle a incité des milliers de personnes à se rendre aux centres de vaccination, la nouvelle mesure relative à la mise en place du pass vaccinal n’est pas parvenue en revanche à convaincre les réfractaires non-vaccinés. Au total, ils seraient 5 millions de personnes à refuser, pour l’heure, de se faire injecter le vaccin contre le Covid-19. Une épine dans le pied du ministère de la Santé qui court toujours derrière ces personnes non-vaccinées.
Dans sa livraison du 17 novembre, Al Ahdath Al Maghribia relève que le comité national de vaccination, chargé de suivre la campagne nationale de vaccination contre le Covid-19, se réunit régulièrement et ce, depuis la semaine dernière, pour essayer de trouver un moyen à même de convaincre ces 5 millions de personnes non-vaccinées à se rendre aux centres de vaccination avant la fin du mois de novembre. Parmi ces 5 millions non-vaccinés, un million de personnes ont dépassé l’âge de 40 ans.
Ces réunions du comité national de vaccination en vue de persuader les 5 millions de personnes non-vaccinées interviennent après le recul constaté de l’affluence vers les centres de vaccination, comparée à la période au lendemain de la mise en place du pass vaccinal pour accéder aux espaces publics.
D’après le quotidien, le comité national de vaccination n’est pas encore parvenu à une solution définitive lui permettant de convaincre les réfractaires non-vaccinés. Parmi les propositions discutées, le retour du public aux stades de foot conditionné par la présentation du pass vaccinal. Les membres du comité de vaccination ont gardé secrètes les autres solutions discutées lors des réunions dédiées.
D’après les chiffres officiels, 75% des Marocains sont vaccinés. Autrement dit, il reste 5% "pour atteindre l’immunité collective" fixée à 80%. Dans son communiqué publié le 25 octobre dernier, le gouvernement assurait que la réalisation de l’immunité collective et le retour à la normale sont "tributaires de la participation massive de tous à cet effort national".