La BAD vient d’effectuer une évaluation de la seconde phase du programme de généralisation de la couverture sociale, clôturé depuis le 30 juin dernier.
Pour le moment, le gouvernement, qui a un délai jusqu’à la fin de l’année, n’a pas encore remis son rapport d’audit à la BAD. Mais la Banque déclare déjà que la mise en œuvre de ce programme, qui contribue à l’extension de la protection sociale au Maroc pour assurer une meilleure transition du secteur informel vers l’économie formelle, la création d’opportunités d’emplois de qualité, et l’inclusion sociale accrue, est très satisfaisante, indique L’Économiste de ce lundi 19 août.
«Parmi les points de satisfaction figurent: la réactivité et la rapidité de réponse en situation post-crise (le programme a été approuvé le 05/07/2023 et mis en vigueur le 27/11/2023. Et le prêt de la BAD (149 millions d’euros) a été décaissé le 05/12/2023)», écrit le quotidien.
Le nombre d’emplois créés dans le cadre du programme Awrach 2 (103.097 emplois dont 81.754 grâce aux chantiers provisoires à l’échelle territoriale et 21.343 grâce aux chantiers provisoires au niveau national), l’élargissement du régime de retraite aux TNS éligibles et l’amélioration du taux de couverture médicale de base (selon l’ANAM ce taux était de 84,06% en 2022) figurent également parmi les acquis.
S’y ajoutent une gestion plus efficiente de la protection sociale, une meilleure insertion des personnes non-diplômées, ayant perdu leur emploi au cours de la crise sanitaire due au Covid-19, ainsi que le fait de promouvoir des initiatives entrepreneuriales et de développement des TPME, pour une meilleure inclusivité.
Toutefois, «la très faible densité du personnel de santé en milieu rural » pose encore problème, car 2022, ce ratio était de 0,54% de médecin pour 1000 habitants en milieu rural», écrit L’Économiste.
Pour l’améliorer, le gouvernement a entrepris une mesure «musclée» qui sera mise en vigueur dès la rentrée, en septembre prochain.
Désormais, tous les étudiants en médecine et les infirmiers et techniciens de santé des Instituts supérieurs des professions infirmières et techniques de santé (ISPITS) ayant mené leur cursus à terme devront obligatoirement travailler dans des régions éloignées et difficiles d’accès, sur un laps de temps de trois années.
À propos de la poursuite des financements du programme, la Banque déclare que cet aspect doit être définitivement bouclé d’ici la fin de l’année 2026, c’est-à-dire une année après l’entrée en vigueur de la généralisation de la couverture sociale. La loi de Finances à venir devrait donc intégrer cette dimension.