La salle d’audience de la Chambre des crimes financiers près de la Cour d’appel de Rabat a été le théâtre, ce lundi 30 juin, d’échanges tendus entre le ministère public et la défense de Mohamed Simo, député et actuel président de la commune de Ksar El Kébir. Ce dernier est poursuivi pour gestion frauduleuse de deniers publics et octroi illicite de marchés, rapporte Al Akhbar du mercredi 2 juin. Il comparaît aux côtés de douze autres prévenus, parmi lesquels figurent des fonctionnaires municipaux, des entrepreneurs et des élus locaux.
La défense de Simo a plaidé que son faible niveau d’instruction aurait contribué à son implication dans la signature des marchés incriminés, expliquant ainsi sa présence devant la juridiction financière. Son avocat a souligné que l’accusé, dépourvu d’expérience en matière financière et comptable, ne pouvait être directement tenu responsable de la dilapidation de fonds publics en l’absence de preuves tangibles.
Par ailleurs, d’autres affaires dans lesquelles Simo est mis en cause ont été évoquées, notamment son soutien à des associations. Il est apparu que plusieurs d’entre elles avaient été créées indirectement par des conseillers communaux, contournant ainsi la loi qui n’interdit formellement qu’une participation directe. L’intéressé a reconnu ces faits lors de l’enquête, tout en affirmant ignorer la présence de proches d’élus au sein de ces structures subventionnées par la commune.
Les débats, particulièrement animés, ont principalement porté sur les marchés validés par le principal accusé, tandis que le procureur général du Roi, a requis à son encontre la peine maximale. L’affaire a été mise en délibéré, et le verdict sera rendu lors de l’audience du 14 juillet.
La précédente comparution avait été marquée par des moments d’intense émotion, notamment lorsque Mohamed Simo, submergé, avait éclaté en sanglots. L’un de ses avocats avait dû intervenir pour le calmer, arguant que son client signait des documents rédigés en français, une langue qu’il ne maîtrise pas.








