Ce ne sont pas moins de 300 dénonciations par semaine qu’enregistre le numéro vert lancé par le Parquet général pour la lutte contre la corruption. Le combat est en place et la sauce prend. De jour en jour, les corrompus tombent les uns après les autres. Juges, gendarmes, policiers, hauts fonctionnaires de l’Etat, nul n’est épargné. L’anonymat garanti aux dénonciateurs assure une réussite croissante à cette initiative. Corruption, chantage, escroquerie… Tout y passe!
Dernier exemple en date, l’arrestation de deux gendarmes dans la ville de Khouribga, ce mercredi 3 avril. Ces derniers sont accusés de chantage, nous apprennent les quotidiens arabophones Assabah et Al Akhbar dans leur livraison du 5 avril.
Une femme a dénoncé les deux protagonistes via le numéro vert. Elle affirme qu’ils lui auraient demandé un pot de vin de 3.000 dirhams pour libérer son fils, arrêté quelques heures auparavant pour infraction routière, précise Al Akhbar.
Après la réception de la plainte, le procureur du Roi près la cour d’appel de Khouribga a décidé de fomenter un plan pour faire tomber les deux gendarmes en les prenant en flagrant délit.Ainsi, la victime leur a donné rendez-vous afin de les corrompre. Mais, avant cela, elle avait noté les numéros de série des billets.Selon Assabah, la plaignante s'est installée à l’arrière de la voiture des deux mis en cause, a déposé l’argent, et s’en est allée. C’est à ce moment qu’un commando de la gendarmerie royale a encerclé le véhicule et arrêté les escrocs.
Interrogés, les deux gendarmes se sont dis surpris du comportement de la dame, qui s’était furtivement introduite dans leur véhicule pour y déposer une enveloppe, avant de s'enfuir à grande vitesse, ajoute Assabah. Ils accusent ainsi la mère du détenu d’avoir monté ce coup afin de leur porter préjudice.