Le Maroc a enregistré, mardi dernier, le premier cas confirmé du variant du coronavirus apparu récemment au Royaume-Uni, avant d’être détecté dans plusieurs pays du monde. Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du mercredi 20 janvier, que la personne contaminée est un ressortissant marocain arrivé à Tanger par bateau via Marseille, en provenance d’Irlande. L’homme, qui ne présentait pas de symptômes, a été mis en isolement à Casablanca après avoir subi, ainsi que ses contacts, le protocole sanitaire en vigueur.
Cette découverte a poussé les autorités marocaines à prendre de nouvelles mesures préventives pour circonscrire ce nouveau variant du coronavirus. Il est désormais interdit aux passagers en provenance d’Australie, du Brésil, d’Irlande et de Nouvelle Zélande d’entrer sur le territoire national à partir du mardi 19 janvier, et ce jusqu’à nouvel ordre. Cette interdiction s’ajoute à celle, déjà en vigueur, des voyageurs en provenance de l’Afrique du sud, du Danemark et de la Grande Bretagne, comme l’avait indiqué un communiqué du ministère des Affaires étrangères.
Le quotidien Assabah rapporte que le docteur Taieb Hamdi avait averti, il y a quelques semaines, de l’arrivée au Maroc du nouveau variant du coronavirus. Un variant, ajoute-t-il, qui, s’il persiste pendant deux ou trois ans dans notre pays, se transformera en une nouvelle épidémie qui touchera beaucoup plus les jeunes que les personnes âgées. La dangerosité de ce genre de virus, poursuit le docteur Hamdi, augmente avec le temps, et la seule solution pour le combattre demeure le vaccin. Ceci étant, précise le même intervenant, tous les virus connaissent des transformations dès qu’ils entrent en contact avec la cellule.
Ces mutations peuvent parfois les faire disparaître ou démultiplier leur dangerosité, sachant que le coronavirus a connu, depuis son apparition, plus de 12.000 variations légères. Plusieurs études et données scientifiques indiquent, toutefois, que le nouveau variant du coronavirus se propage rapidement, au rythme de 50 à 70%, par rapport au Covid-19. Du coup, il contamine davantage de personnes, augmente la pression dans les services de réanimation et accroît le taux de létalité.