Des parlementaires de la majorité ont indiqué que plusieurs hôpitaux publics, des cliniques privées et des sociétés chargées de la gestion des déchets se débarrassent d’une manière inappropriée des déchets médicaux et pharmaceutiques (DMP) générés par le traitement du Covid-19. Le président du groupe du PJD à la chambre des Conseillers, Nabil Chikhi, a appelé le ministre de l’Environnement, Aziz Rabbah, à communiquer les mesures prises par son département pour contrôler le traitement des DMP pendant l’état d’urgence sanitaire.
Dans une question écrite adressée au ministre, le parlementaire a indiqué que la collecte et le traitement des déchets médicaux constituent un véritable danger pour le citoyen et pour l’environnement. D’où, ajoute-t-il, la nécessité pour les centres hospitaliers ainsi que les sociétés chargées de la gestion des déchets de prendre le maximum de mesures de sécurité et de prévention tout en respectant les normes en vigueur dans ce domaine. D’autant, poursuit Nabil Chikhi, que l’on a constaté la prolifération de ces déchets dans certaines décharges publiques, notamment à Agadir.
Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du vendredi 8 mai, que le Centre international des technologies de l’environnement relevant de l’ONU a indiqué que la gestion des déchets médicaux générés par le traitement du Covid-19 a été défectueuse, soit par la non-utilisation des techniques adaptées, soit par une utilisation impropre. Le traitement inadéquat de ces déchets, ajoute le même Centre, engendre des risques graves par la transmission de maladies infectieuses aux éboueurs, aux médecins, aux malades et par conséquent à tout l’environnement.
La mission onusienne souligne que les pays doivent traiter les déchets médicaux par des techniques thermiques, chimiques et biologiques. Dans ce contexte, le ministère de la Santé veille à sensibiliser tous les opérateurs à la dangerosité des déchets médicaux générés par le traitement de la pandémie de coronavirus. Ce département a incité les responsables des centres hospitaliers à renforcer les règles d’hygiène et la gestion des déchets tout en veillant à ce que les sociétés chargées de la récupération et du traitement des DMP le fassent dans le respect des normes de sécurité en vigueur.