L’attaque du consulat général du Maroc en Libye, mardi 19 août, fait les manchettes des principaux quotidiens nationaux, à paraître ce jeudi 21 août. Mais devant l’absence d’une communication officielle de la part du ministère des Affaires étrangères, nos confrères rapportent plusieurs versions. Alors que Al Akhbar et Al Massae affirment que cette attaque a eu lieu à Benghazi, Assabah et Al Ahdath Al Maghribiya, de leur côté, parlent du consulat de Tripoli. Ces deux derniers quotidiens racontent dans le détail une intrusion dont a été victime cette représentation diplomatique du royaume. "Sept personnes armées sont passés au-dessus du mur de la bâtisse et ont ouvert les portes au moment où le consul général et la responsable des visas se trouvaient à l’intérieur du consulat. Ils les ont brutalisés pendant une heure et demie pour les obliger à leur accorder des visas sous la menace des armes", peut-on lire sur Al Ahdath en citant des sources à Tripoli. "S’ils s’aventurent à utiliser ces visas pour rentrer au Maroc, ils seront évidemment arrêtés", ajoute la même source qui parle des débordements que connaît ce consulat depuis l’imposition du visa aux ressortissants libyens désirant se rendre au Maroc. Le journal évoque aussi l’incapacité des services de sécurité à faire face à cette attaque.
Un consulat au cœur des affrontements
Assabah, qui rapporte les mêmes faits, cite une source diplomatique qui, sous couvert d’anonymat, explique que la représentation diplomatique marocaine a été effleurée par des impacts de missiles suite un accrochage entre factions rivales et insiste sur le fait qu’il n’y a pas eu de victimes. "Le siège du consulat se trouve au cœur des affrontements entre milices armées que connaît l’avenue Ben Achor à Tripoli", écrit le quotidien. Dans l’ensemble, nos confrères évoquent la situation sécuritaire catastrophique que vit la Libye, théâtre d’affrontements quotidiens entre milices armées. Une situation qui a conduit plusieurs pays à rapatrier leur personnel diplomatique. Selon des sources bien informées, le personnel marocain a été placé dans un endroit sûr.