Pas moins de 138 cas de triches aux examens d’entrée à la police ont été enregistrés lors du concours du 10 juillet dernier. Suite à l’enquête menée par la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ), 13 individus ont été identifiés comme accusés dans cette affaire. C’est ce que rapporte le quotidien Assabah, dans son édition de ce lundi 24 octobre.
D’après le journal, malgré un arsenal de surveillance renforcée mis en place par la DGSN (Direction générale de la sûreté nationale) pour assurer la transparence et l’égalité des chances lors des examens d’entrée à la fonction, jamais un nombre aussi important de cas de triche n’a été recensé.
Sur les 13 accusés, 11 individus ont été transférés, la semaine dernière, au pénitencier d'Oukacha après avoir été traduits devant le parquet général. Parmi eux figurent à la fois des facilitateurs à la triche via Facebook et des candidats au concours.
Le journal Assabah rapporte également que 9 individus poursuivis dans ce dossier ont pris des photos des copies de l’examen en utilisant leurs portables avant de les publier sur une page Facebook et recueillir les réponses. D’autres personnes ont répondu aux questions et les ont publiées, pour leur part, sur la même page Facebook.
L’enquête de la BNPJ a, donc, aussi concerné l’administrateur de la page Facebook qui a publié les questions et les réponses des épreuves. Une femme qui a envoyé les réponses à l’examen à un proche via WhatsApp a été aussi accusée. C’est au vu de tous ces éléments que le procureur du roi près le tribunal de Ain Sebaa a ordonné l’arrestation et le transfert des 11 accusés au pénitencier d’Oukacha pour triche aux examens d’entrée à la DGSN.