L’Unité de traitement du renseignement financier a ouvert une enquête à la suite d’informations reçues de la part d’établissements bancaires et de notaires. Ces derniers auraient repéré des opérations bancaires suspectes chez certains de leurs clients, nous apprend le quotidien arabophone Assabah dans sa livraison de ce lundi 8 avril 2019.
Aussitôt avertis, les enquêteurs ont traqué lesdits comptes et ont découvert une grosse affaire de blanchiment d’argent. Au centre de cette dernière, un réseau de trafic international de stupéfiants.
Toujours selon le média casablancais, l’argent de la drogue a permis l’acquisition de plusieurs biens immobiliers à Casablanca, Tanger et Agadir, ainsi que de nombreuses voitures de luxe, via des sociétés spécialisées dans l’export et l’agro-alimentaire.
L’Unité de traitement du renseignement financier aurait même sollicité l’aide des unités française, espagnole et belge pour avoir des informations supplémentaires sur cette affaire. Et à en croire Assabah, un cabinet de conseil en France aurait été cité.
Ce dernier serait derrière un montage financier qui permettait de blanchir l’argent d’un réseau de trafic international de la drogue via des entreprises marocaines.
Pour confirmer ces informations, l’Unité de traitement du renseignement financier s’est tournée vers la Direction générale des impôts et l’Administration des douanes et impôts indirects qui ont livré des rapports détaillés sur les transactions desdites sociétés marocaines soupçonnées de blanchiment.
Le journal rajoute que les patrons de ces dernières profitaient de leur double nationalité pour créer des entreprises de consulting et d’export en Europe pour faire diversion.