Ils rêvaient de travailler pour le compte de la compagnie aérienne «Ryanair». Ils se retrouvent piégés dans un véritable cauchemar.
Plusieurs jeunes Marocains qui rêvaient de travailler comme hôtesses de l’air et stewards se retrouvent bloqués en Grande-Bretagne, qu’ils avaient ralliée dans le cadre d’un programme à travers lequel ils espéraient rejoindre la compagnie aérienne.
C’est Al Akhbar qui rapporte les détails de cette affaire dans son édition du lundi 28 avril.
Tout commence par une annonce publiée par l’entreprise marocaine «Sky Crew», basée à Marrakech, proposant des formations destinées à recruter du personnel navigant pour le compte de Ryanair.
Séduits par cette opportunité, des dizaines de jeunes ont répondu à cet appel, investissant des sommes considérables, allant jusqu’à 16.500 dirhams, que leurs familles ont dû assumer pour financer leur formation.
À ce coût, s’ajoutent évidemment les frais de logement, de transport et de séjour de plusieurs semaines de préparation.
Comme l’explique Al Akhbar, une fois qu’ils ont réussi leur formation, ces jeunes ont obtenu des contrats de travail et des visas officiels pour rejoindre leur poste.
Cependant, raconte l’un des jeunes concernés joint par le journal, dès leur arrivée, les hôtesses et stewards marocains ont été confrontés à une réalité totalement différente.
Ils ont en effet dû exercer des emplois supplémentaires pour couvrir les frais de logement et de subsistance dans des villes britanniques connues pour leur coût de vie élevé.
Mais le pire, selon la même source, a été l’annonce qu’on leur a faite et qui les prévenait que toute personne âgée de plus de 26 ans serait licenciée, au prétexte que le gouvernement britannique impose des salaires annuels plus élevés à partir de cette tranche d’âge.
Ces salaires peuvent aller jusqu’à 28.000 livres, alors que la compagnie offre des salaires annuels beaucoup plus bas, ne dépassant pas les 18.000 livres.
La publication explique que, pour les jeunes concernés, cela a été un véritable choc.
Ils rapportent que la décision de licenciement a été prise sans aucun préavis, et surtout sans que cette condition ne soit évoquée ni pendant la formation, ni dans les clauses des contrats de leur travail.
Cette situation, particulièrement problématique, place ces jeunes face à un avenir incertain, d’autant plus que la majorité a reçu la notification de licenciement à seulement deux jours de l’expiration de leur visa de séjour en Grande-Bretagne.
La source d’Al Akhbar ajoute que la plupart des jeunes licenciés, qui sont plus d’une trentaine, supportent aujourd’hui des frais de logement et de subsistance exorbitants dans des villes comme Manchester et Londres, et certains risquent même aujourd’hui de se retrouver à la rue.
Face à cette situation, les jeunes qui rêvait d’un avenir florissant, dans une compagnie aérienne de renommée mondiale, se retrouvent confrontés à deux possibilités: soit un retour forcé au Maroc après avoir perdu toutes leurs économies, soit l’errance et la précarité dans les rues britanniques, en l’absence de toute protection légale ou de soutien réel des parties qui étaient censées leur garantir des conditions de travail dignes.
La source citée par le quotidien conclut son récit en appelant à une intervention urgente des autorités marocaines et britanniques compétentes afin de mettre fin à une «crise humanitaire».







