Plusieurs associations des droits humains, dans le Nord du Royaume, viennent d’interpeller le ministère de la Santé et de la Protection sociale, le parquet général compétent de Tétouan, ainsi que toutes les institutions concernées, en vue d’ouvrir une enquête sur l’affaire d’une circoncision collective qui a mal tourné dans la ville de Chefchaouen.
«Cinq enfants ont été victimes d’infections et de complications graves ayant nécessité leur hospitalisation aux services de l’hôpital régional de Tanger», relaie Al Akhbar de ce jeudi 10 octobre.
Selon le quotidien, «la situation de deux des cinq enfants serait extrêmement grave et pourrait même provoquer une invalidité permanente difficile à soigner».
Ces deux enfants sont toujours admis au service des soins intensifs, ajoute Al Akhbar qui précise que l’enquête «se fondera sur les rapports médicaux établis par les spécialistes de l’hôpital régional de Tanger, après examen des infections ayant touché des enfants au niveau de leur appareil génital, et déterminera les responsabilités dans ce cadre, soit celles des médecins ayant effectué les circoncisions, ou celles des parents en ce qui concerne le suivi, l’hygiène et les traitements conseillés dans ce sens».
«C’est l’expertise des spécialistes qui apportera une réponse et qui reste déterminante», ajoute le quotidien.
Selon des sources informées interrogées par Al Akhbar, «cette campagne de circoncision collective a été initiée par une association locale, le 20 septembre dernier, à l’occasion de la fête d’Al Mawlid Annabaoui, au profit de 40 enfants issus des familles défavorisées dans la région de Chefchaouen, avant que l’opération ne soit confiée à un staff médical pour effectuer les circoncisions dans des structures de l’hôpital provincial Mohammed V de la ville».
