«C’est moi, ou les animaux et les charrettes dans cette ville». C’est le slogan que semble porter la maire de Casablanca, Nabila Rmili, depuis son élection en octobre 2021. Après avoir réaffirmé à plusieurs reprises sa volonté d’en finir avec le phénomène, elle s’apprête désormais à passer à l’acte.
Dans son édition du mercredi 26 avril, Assabah rapporte qu’un arrêté communal a été élaboré dans ce sens et devrait être soumis au vote des élus lors de la prochaine session de mai du Conseil de la ville.
Ce texte prévoit plusieurs dispositions, dont l’interdiction de la circulation dans les espaces publics des animaux comme les chevaux, les ânes et les troupeaux d’élevage. Selon le journal, la mairie de de Casablanca espère atteindre l’objectif «zéro animaux» dans la métropole dans les quelques mois à venir, mettant ainsi un terme à un phénomène qui s’est amplifié ces dernières années et qui nuit sérieusement à l’image de la ville.
Bien entendu, le projet concerne également les charrettes tirées par des animaux et qui sont utilisées dans plusieurs activités, dont le commerce de fruits et légumes, les services de transport de marchandises, et même dans le transport de personnes. Ainsi, la mairie espère voir les notations faites par des organismes internationaux sur l’attractivité de Casablanca sensiblement renforcées. Car jusque-là, ces organismes pointaient souvent du doigt la prolifération de ce phénomène, constatant que parfois ces animaux circulent en toute liberté dans différentes artères de la ville et que leurs propriétaires les délaissent même dans des espaces verts ou dans des places publiques. Assabah rappelle que l’arrêté préparé par la mairie et le lancement de ce projet «zéro animaux» ne surprend personne, puisque Nabila Rmili l’avait évoqué plusieurs fois par le passé. Il fallait juste élaborer un cadre légal permettant d’éradiquer ce phénomène, et c’est ce qui est en train de se concrétiser.
Ainsi, nous apprend le journal, l’arrêté en question prévoit une série de mesures pour interdire la circulation des animaux, ainsi que des sanctions pécuniaires à l’encontre des contrevenants. La police administrative, les contrôleurs communaux, les représentants de l’autorité locale et les services de la sûreté nationale seront chargés de constater les infractions, avec la possibilité d’engager des procédures judiciaires en cas d’opposition ou de désobéissance des contrevenants.