De nombreux Casablancais et de Marocains visitant la capitale économique du royaume, ont du mal à imaginer la première ville du pays sans son parc de la Ligue arabe appelé à se transformer en un immense parking en plus d’autres espaces dédiés au divertissement et à des activités à caractère social et culturel. Mais, visiblement, il faudra se rendre à l’évidence et s’attendre à voir cet espace faire partie des grands projets structurants de la métropole.
Dans son édition de ce lundi 23 février, Al Akhbar révèle que «Casa Aménagement», société qui pilote plusieurs grands projets à Casablanca, a scellé le marché relatif à l’étude de transformation du parc de la Ligue arabe, situé en plein centre de la ville. A en croire le journal, cette étude coûtera à elle seule l’équivalent de 2,6 millions de dirhams. Mais le suspense demeure toujours quant à l’installation, à la place du célèbre parc, d’un grand parking. Le journal rappelle la teneur d’un précédent communiqué de la Wilaya du Grand Casablanca mettant les points sur les «i», à savoir que l’opération de réaménagement de l’espace Nevada est partie intégrante de toute une grande entreprise visant à réhabiliter le parc de la Ligue arabe et l’accompagnement du Grand théâtre de Casablanca actuellement en chantier. Le communiqué cité en référence avait clarifié que le projet de réhabilitation du parc de la Ligue arabe visait à en découdre avec une grande partie des parkings sauvages qui empiètent sur les trottoirs et les espaces verts de cette zone de la Métropole. Quant au nouveau parking, qui ne serait qu’une partie du projet, il sera d’une capacité de 750 véhicules et verra la création de plusieurs espaces dont une patinoire.
Le règne du bétonMais il faut se rendre également à cette grande évidence qu’une ville comme Casablanca est en train de perdre ses principaux espaces verts à cause de la boulimie des promoteurs immobiliers et de l’assaut ravageur du béton. Des statistiques relatives à la Métropole montrent par exemple que le Casablancais a droit à seulement 1 mètre carré d’espaces verts alors que l’inspection régionale de l’Aménagement du territoire fixe ce ratio, pour une ville comme Casablanca, à 10 mètres carrés par personne. Mais, de toutes les manières, ce n’est pas la première fois qu’on assiste à de telles polémiques autour des espaces verts. Récemment, c’est un autre espace à Anfa qui a été au cœur d’une controverse vu qu’il a été cédé à un établissement bancaire pour en faire un parking payant.
