L’affaire de la jeune femme et de son bébé retrouvés morts dans le quartier Bernoussi, à Casablanca, vient d’être élucidée. La police judiciaire a arrêté, mardi après-midi, l’individu accusé d’avoir tué la jeune femme sans-abri, âgée d’une vingtaine d’années, et son petit enfant de trois ans.
D’après le quotidien Assabah, qui rapporte l’information dans sa livraison du jeudi 26 juin, le suspect aurait utilisé une grosse pierre dans le double homicide. D’après les éléments de l’enquête, repris par le quotidien, il aurait assassiné la jeune femme parce qu’elle avait refusé d’avoir des relations sexuelles avec lui.
Toujours selon les premiers éléments de l’enquête, le suspect est, lui aussi, un sans-abri de 21 ans, ancien résident du foyer de bienfaisance de Bernoussi, qu’il avait quitté après avoir atteint l’âge limite, pour aller ensuite vivre dans la rue.
Mercredi, relate le quotidien, la police judiciaire a entamé l’interrogatoire de l’accusé, qui était dans un état anormal au moment de son arrestation. Bien qu’il ait initialement nié tout lien avec le crime, une vidéo de surveillance a confirmé qu’il était la dernière personne à avoir quitté l’endroit où la victime passait la nuit avec son fils, avant que leurs corps sans vie ne soient découverts mardi matin.
Au départ, les enquêteurs soupçonnaient l’amant de la victime, un autre sans-abri, d’être impliqué dans le crime. En coordination avec les services de renseignement et d’autres unités de sécurité, des opérations ont été menées dans plusieurs quartiers de Bernoussi pour l’arrêter. Il s’est avéré, en fin de compte, qu’il avait été interpellé lors d’une opération de police à Derb Sultan, quelques heures avant le crime, alors qu’il s’y était rendu pour acheter de la colle à sniffer (colle à dissolution).
D’après le quotidien, l’accusé a été appréhendé lors d’une opération de ratissage menée dans la zone où le crime avait été commis. «Les enquêteurs ont, en effet, remarqué des traces de sang sur le tee-shirt d’un jeune sans-abri dans un état anormal. Et, lors de son interpellation et de son interrogatoire sur ses liens avec la victime, il a montré des signes de confusion avant de nier la connaître», écrit le quotidien.
Pour lever le doute, poursuit Assabah, les enquêteurs ont rapidement visionné les enregistrements des caméras de surveillance proches de la scène du crime, qui ont révélé que l’individu arrêté était en compagnie de la victime et qu’il était la dernière personne à avoir quitté l’endroit où elle dormait avec son fils. Sur instruction du parquet, il a été placé en garde à vue.
Les investigations préliminaires indiquent que «la victime entretenait une relation illégitime avec un autre sans-abri. Le jour du crime, ce dernier s’était rendu à Derb Sultan pour acheter de la colle à sniffer, mais il a été arrêté lors d’une opération de police», note le quotidien. Profitant de son absence, «l’accusé a tenté de saisir l’opportunité pour avoir des relations sexuelles avec la victime, mais cette dernière l’a rejeté». Une altercation s’en est suivie. «Dans un état anormal, l’accusé a frappé violemment la victime à la tête avec une pierre avant de répéter le geste sur son jeune fils. Le sang de la victime a éclaboussé son tee-shirt», conclut le quotidien.








