Casablanca: mystère autour de la mort d'un mokaddem en pleine forme

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Revue de presseKiosque360. Un auxiliaire de l’autorité, pourtant bien portant, a rendu l’âme au Centre hospitalier Ibn Rochd pour des raisons inconnues. Les médecins évoquent une consommation de raticide, ses amis une crise cardiaque. Alerté, le Parquet général a exigé une autopsie pour en avoir le cœur net.

Le 20/02/2016 à 10h30

Un "mokaddem" de la Préfecture de Ain Sebaâ-Hay Mohammadi aurait mis fin à ses jours jeudi en ingurgitant des produits toxiques. «Selon des sources médicales de l’hôpital provincial Mohammed V, l'auxillaire d'autorité aurait consommé un raticide en poudre», rapporte Assabah dans sa livraison de ce week-end des 20 et 21 février..

Tout a commencé lorsque le mokaddem, connu sous le pseudonyme de «Soldat», a perdu connaissance dans une zone proche du 13ème arrondissement, après des douleurs insupportables au ventre. «Des passants sont intervenus et ont tenté de le ranimer en lui versant de l’eau sur le visage. D’autres ont appelé les secours et ont sollicité une ambulance pour l’évacuer vers les services d’urgences les plus proches», ajoute le journal.

Transporté dans un état critique au service de réanimation de l’hôpital, le mokaddem, âgé de 54 ans et père de famille, a reçu les premiers soins d’urgence. Mais vu son état critique, il n’a pas pu être réanimé. Le médecin en charge a fini par ordonner son évacuation vers le Centre hospitalier Ibn Rochd où il a rendu l’âme.

Selon des sources citées par le journal, le corps du défunt a été transporté vendredi au service de la médecine légale en vue d’une autopsie. «Une procédure déclenchée par le Parquet général qui veut connaître les véritables raisons du décès de l’auxiliaire de l’autorité qui ne montrait aucun signe de maladie», ajoute le journal.

Les collègues du «Soldat», ancien membre des Forces armées royales, ont été bouleversés par son décès, rapporte Assabah. Certains d’entre eux refusent l’hypothèse du suicide et préfèrent parler de crise cardiaque.

Le défunt a rejoint les forces auxiliaires il y a quinze ans. Affecté dans un premier temps au 48ème arrondissement, il a ensuite été muté au siège du pachalik, suite à une mesure disciplinaire. «Sa gestion du dossier du bidonville Rahba à Casablanca était mise en cause», précise le journal.

Par Abdelhafid Lagzouli
Le 20/02/2016 à 10h30