Casablanca: du rififi à l’Ecole nationale supérieure des arts et métiers

La façade du ministère de l'Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l'innovation, prise en contre-plongée, à Rabat.. MAP

Revue de presseAccusations de «faux et usage de faux» ou d’atteinte aux libertés syndicales des professeurs… Les enseignants et la direction de l’École nationale supérieure des arts et métiers (ESAM) de Casablanca, qui se sont lancés dans une guerre de tranchées, campent sur leurs positions. Une revue de presse d’Al Akhbar.

Le 21/02/2024 à 20h37

Depuis quelques temps, entre les enseignants de l’Ecole nationale supérieure des arts et métiers (ESAM) de Casablanca et le directeur par intérim de cet établissement, les relations sont très tendues.

Selon Al Akhbar de ce jeudi 22 février 2024, la situation s’est aggravée quand le directeur par intérim a accusé l’un des professeurs d’«usurpation de la fonction du chef du département du génie industriel», après avoir reçu un courrier administratif comportant sa signature.

Dans un autre courrier, il a accusé cet enseignant d’avoir illégalement utilisé le tampon-encreur du chef du département du génie industriel sur un laps de temps de cinq années, et l’a sommé de le restituer à la direction, afin qu’il soit détruit.

Les enseignants ont par la suite rétorqué, explique Al Akhbar, que la direction cherchait à porter atteinte aux libertés syndicales de l’ESAM.

La vindicte est encore montée d’un cran, quand les enseignants ont découvert que la direction avait publié une annonce pour recruter un professeur-assistant de mathématiques, et ont opposé à cette décision l’argument suivant: l’ESAM n’a pas besoin de recruter quiconque à ce poste.

Mieux encore, les enseignants ont accusé la direction de prendre ses décisions de manière unilatérale, sans en référer, comme le veulent les usages, aux comités élus, qui décident collégialement des recrutements à mener et définissent les besoins de l’établissement.

Par Fatima Moho
Le 21/02/2024 à 20h37