Casablanca: le ras-le-bol des commerçants du centre-ville contre "l'invasion" des vendeurs ambulants

C'est devant le café La Chope que les commerçants du centre-ville organisent le sit-in du 13 juillet

C'est devant le café La Chope que les commerçants du centre-ville organisent le sit-in du 13 juillet . DR

Jeudi 13 juillet, les commerçants et travailleurs indépendants du centre-ville de Casablanca vont organiser un sit-in. Ils ont choisi le lieu symbolique du café La Chope pour se réunir. Les explications de leur représentant, Ali Bouftass.

Le 12/07/2017 à 07h19

Les commerçants et les professionnels indépendants manifestent leur ras-le-bol. Ils ont décidé d’un sit-in, jeudi 13 juillet, devant le célèbre café La Chope situé sur l’allée piétonne Prince Moulay Abdallah, à Casablanca.

La décision a été prise durant une réunion tenue entre les propriétaires, gérants de commerces et de professions indépendantes, le 8 juillet dernier. Au total, ils étaient près de 197 personnes à avoir répondu à l’appel pour trois heures de discussions intenses.

"J’ai convoqué cette réunion car il y a urgence. Nous tombons de haut", lance d’emblée Ali Bouftass, président de l’Association des commerçants du centre-ville de Casablanca. Et il s’explique: "nous nous attendions à être connectés avec les projets de la Marina de Casablanca, de la ligne de tramway, mais nous avons été pris au dépourvu par l’invasion des commerçants ambulants autant sur l’allée piétonne du Prince Moulay Abdallah que celle du boulevard Mohammed V, un boulevard qui représentait un blason de la métropole".

Notre interlocuteur ne parle pas de marchands à la sauvette mais bien de commerçants ambulants. Selon lui, les marchandises exposées représentent des capitaux de 80.000 dirhams. C'est dire l'ampleur du business.

Les autorités locales, notamment la préfecture de Casablanca semble se dessaisir de ce dossier. Ali Bouftass relaye les interrogations de ses "collègues". Les grévistes réclament que la rue piétonne du Prince Moulay Abdallah retrouve son aura d’antan. Ils sont décidés à organiser des sit-in un jeudi par mois, jusqu’à ce que les autorités interviennent pour régler la situation.

Par Imane Azmi
Le 12/07/2017 à 07h19