Le cimetière Al Ghofrane à Casablanca frôle la saturation. Dans quelques mois, il n’y aura plus d’espace pour inhumer les dépouilles. Le problème a été soulevé par le conseil préfectoral de Casablanca lors de sa dernière session ordinaire du mois de janvier, en présence du wali qui a confirmé le constat dressé par les élus.
La sonnette d’alarme a été donc tirée, fait remarquer le quotidien Assabah, qui se penche sur ce sujet dans son édition du mardi 24 janvier. En plus de la saturation, précisent les sources du quotidien, «l’état des lieux au cimetière Al Ghofrane interpelle à plus d’un titre, à cause de la malpropreté, l’anarchie, les dégâts provoqués par les pluies et la mauvaise gestion».
Le cimetière, qui s’étend sur une superficie de 137 hectares, reçoit en moyenne 20 à 26 morts par jour. Mais pendant l’été, les périodes des vacances et la saison hivernale, le nombre de dépouilles à inhumer oscille autour de 43 par jour, rappellent les mêmes sources.
«Chaque tombe occupe un espace de deux mètres de longueur, 1.10 de profondeur et 30 centimètres de largeur. S’ajoutent à cette norme de deux mètres sur 30 centimètres, l’espace laissé entre deux tombes et les largeurs des allées. En raison de la saturation, ces distances ne sont pas toujours respectées dans la pratique», indiquent les mêmes sources.
Pour pallier la saturation, poursuit le quotidien, une convention a été signée pour construire et gérer un nouveau cimetière dans la commune de Sidi Hajjaj Oued Hassar, dans la province de Médiouna. Ce nouveau cimetière «Al Ihssane» sera construit sur un terrain de 118 hectares, mis à la disposition de la ville de Casablanca par un mécène.
Le nouveau cimetière, dont la construction sera financée par le conseil de la région Casablanca-Settat, sera géré par un conseil composé des représentants de la province de Médiouna, de la préfecture de Casablanca et des communes de Sidi Hajjaj Oued Hassar, Al Majjatia Oulad Taleb, Tit Mellil et Lahraouiyine.