C’est le quotidien Assabah qui relate l’information, qui relate une intervention des forces de l’ordre dans un spa de la capitale économique transformé, en ces temps de confinement, en maison close. La scène a été filmée.
Dans son édition du vendredi 17 avril, le quotidien précise que la propriétaire du spa est une ressortissante chinoise. Celle-ci a ainsi mué ses masseuses, des compatriotes, en prostituées. Ceci, à des tarifs allant de 400 à 2.000 dirhams l’heure en fonction des «désirs» du client. Assabah précise que la propriétaire maîtrise parfaitement l’anglais et parle également darija. Elle proposait une ou plusieurs filles au même client suivant le «pouvoir d’achat» de ce dernier.
Ce réseau a été démantelé après une enquête de terrain menée par la police suite à des réclamations dénonçant l'activité du spa malgré les mesures de l’état d’urgence sanitaire. Les investigations ont révélé que non seulement ce centre était toujours opérationnel, mais qu’il a diversifié son offre, allant jusqu’à organiser des orgies.
La brigade en charge des crimes informatiques est alors entrée en action pour déterminer le modus operandi de l'établissement. La propriétaire a ainsi créé une bannière publicitaire qui circulait sur de nombreux sites. Sur un simple clic, le client pouvait ainsi obtenir l’adresse et le numéro de téléphone du spa.
Un piège a alors été tendu au spa. Les forces de l’ordre sont intervenues dans ce centre et le réseau a été démantelé. Cinq ressortissantes chinoises, dont la propriétaire et un client marocain, ont été arrêtés lors de cette opération.
Il s’agit, rappelle Assabah, de la deuxième opération du genre à être menée par la police pendant cette période de confinement. La première a eu lieu la semaine dernière à Hay Hassani, dans la même ville de Casablanca. Quatre ressortissantes philippines avaient alors été arrêtées en flagrant délit de «massages» prohibés dans un appartement. Là encore, c’est sur internet qu’elles attiraient leurs clients.