Malgré son annonce de modifier les horaires pendant le mois de ramadan, la société gestionnaire du Tramway a eu beaucoup de mal à assurer le transport des centaines d’usagers, ce mardi matin. Face à l’encombrement qu’ont connu certaines stations, notamment dans les pôles d’échange, des centaines de passagers n’ont pas pu rejoindre à temps leur lieu de travail. Les rames étaient tellement surchargées que les portes n’ont pu se fermer, obligeant les conducteurs à marquer des arrêts de plus de dix minutes, notamment dans la station de Derb Ghallef. Les protestations ont fusé de toute part, parfois avec virulence, contre la société gestionnaire, appelée à améliorer son service et à augmenter le nombre des rames. Las d’être transportés dans des conditions insoutenables, les usagers promettent de recourir à des formes de protestation plus radicales si jamais le calvaire qu’ils ont vécu pendant le premier jour du ramadan venait à se répéter.
Le quotidien Al Massae rapporte, dans son édition du mercredi 8 mai, que beaucoup de passagers ont dû attendre longtemps avant de pouvoir trouver une place dans le tramway en provenance de Lissasfa. D’autres ont carrément quitté la station pour aller chercher un autre moyen de transport afin de rejoindre leur lieu de travail. Les Casablancais avaient placé un grand espoir dans la mise en service du tramway pour résoudre les problèmes de transport que connaît la capitale économique. Il faut avouer qu’ils ont été bien servis avec la mise en service de la première ligne par la société gestionnaire. Mais, depuis l’inauguration de la deuxième ligne, les usagers souffrent le martyre quotidiennement, notamment pendant les heures de pointe, à cause des retards, de l’encombrement et l’insuffisance des rames.