Un pot-de-vin de 500 dirhams a fait tomber un caïd, chef de service des passeports au sein de la préfecture de Sidi Bernoussi. Le prévenu a été entendu, mardi dernier, par le juge d’instruction près de la cour d’appel de Casablanca qui a ordonné sa mise en détention à la prison d’Oukacha confirmant ainsi la requête du procureur général du roi.
Le caïd s’est fait piéger quand une femme s’est présentée à son bureau pour lui demander d’accélérer la procédure de délivrance de son passeport. Constatant que la dame avait un besoin urgent de ce document, le chef de service a exigé qu’elle lui verse une somme de 1.000 dirhams avant de la réduire à 500 dirhams après négociations. Sidérée par ce chantage, la dame s’est empressée de déposer plainte via la ligne verte que la présidence du parquet général a mise en place pour recevoir les plaintes concernant les affaires de corruption. Ce service l’a orientée alors vers le procureur du roi qui, à son tour, a chargé la police judiciaire de la wilaya de la sûreté de Casablanca d’instruire cette affaire.
Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du vendredi 4 janvier, que les enquêteurs de la PJ ont alors décidé de tendre un piège au caïd en demandant à la plaignante de lui remettre la somme de 500 dirhams après avoir scanné les numéros de série des billets. Le chef de service a mordu à l’hameçon en percevant dans son bureau la somme convenue. Il a été arrêté en flagrant délit de corruption.
C’est après l’avoir interpellé que les enquêteurs ont constaté qu’il avait le grade de caïd qui lui permettait de bénéficier du privilège de juridiction. Il a donc été déféré directement devant le procureur général du roi près de la cour d’appel de Casablanca après avoir terminé la période légale de la garde à vue. Inculpé de corruption, le mis en cause a été entendu par le juge d’instruction qui a ordonné sa mise en détention dans la prison d’Oukacha en attendant d’être soumis à une enquête plus approfondie.