Dans la rubrique nécrologique des institutions qui nous ont quittés durant l’année 2017, on peut mettre en bonne place l’ex-puissante Direction du transport routier et de la sécurité routière, ainsi que le Comité national de prévention des accidents de la circulation (CNPAC). En lieu et place de ces deux institutions défuntes, le secrétariat d’Etat au Transport vient de faire plus simple en mettant sur les rails l’Agence nationale de sécurité routière.
Pour le quotidien Assabah de ce mardi 2 janvier 2018, cette nouvelle agence, l’ANSR, dont la sortie du circuit législatif n’est intervenue que la semaine dernière devant la Chambre des Conseillers, aura pour mission principale de piloter la nouvelle stratégie décennale (2017-2026) de la sécurité routière. Une stratégie qui s’est fixé comme objectifs de réduire le nombre de morts sur les routes marocaines à moins de 1900/an d’ici 2026, d'instaurer un comportement routier citoyen et d'assurer une organisation routière plus sûre.
Pour les besoins de ses nouvelles missions, à savoir l’exécution et la gestion de tout ce qui a trait à la sécurité routière selon les principes de bonne gouvernance, l’Agence nationale de sécurité routière se voit transférer toutes les missions qui, dans ce domaine, relevaient de la Direction du transport routier, ainsi que sa banque de données sur les accidents de la route. De même, elle héritera de toutes les missions du Comité national de prévention des accidents de la circulation.
La loi N°103.14 portant création de l'Agence nationale de sécurité routière a ainsi transféré à la nouvelle personnalité morale dotée de l’autonomie financière d’importantes attributions: délivrance des cartes grises des motocyclettes et automobiles, examens d’obtention du permis de conduire, gestion des points, visites et contrôles techniques de tous les véhicules à moteur, délivrances des autorisations pour les auto-écoles et leurs moniteurs…
Comme toutes les agences de l’Etat, l’ASNR est dotée d’un Conseil d’administration présidé par le chef du gouvernement (qui peut déléguer son pouvoir à une autre autorité) composé de deux représentants de l’Etat, deux délégués des syndicats les plus représentatifs du personnel de l’Agence, deux représentants du secteur des assureurs, importateurs, constructeurs et concessionnaires d’automobiles, et un représentant des sociétés du transport routier. Bonne route.