Blanchiment de capitaux: une enquête en Espagne, le Maroc en état d'alerte

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Revue de presseKiosque360. Plusieurs services de la police espagnole ont lancé, depuis quelques mois, une campagne de lutte contre les narcotrafiquants et le blanchiment d’argent. La plupart des suspects seraient des Marocains qui s’activent dans le sud de l’Espagne et au Maroc.

Le 21/10/2019 à 19h32

Les services de police espagnols ont lancé, dernièrement, une vaste campagne contre plusieurs personnes soupçonnées de blanchiment d’argent. La plupart d’entre elles sont des trafiquants de stupéfiants qui s’activent dans le sud, particulièrement sur la Costa del Sol, voire sur la rive sud et, plus précisément, au Maroc. Les observateurs n’excluent pas la chute de plusieurs noms connus et très actifs dans ce trafic, que ce soit en Espagne ou au Maroc. Les médias espagnols révèlent que la police financière, la police nationale et la Guardia civil mènent, depuis des mois, des investigations sur les narcotrafiquants et les individus suspectés de blanchiment d’argent dans le sud de l’Espagne. 

Les mêmes sources affirment que plusieurs suspects ont déjà été arrêtés. Parmi eux, certains ont acquis des biens immobiliers et des fermes avec l’argent sale. D’autres ont créé des projets fictifs pour essayer de blanchir l’argent de la drogue. La majorité des personnes impliquées dans ces commerces illicites sont des Marocains, certains sont espagnols et d’autres sont de diverses nationalités.

Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du mardi 22 octobre, que les individus interpellés possèdent des biens immobiliers, ainsi que du patrimoine amassé avec l’argent sale ou dont les origines ne sont pas confirmées. La poursuite de cette campagne anti-blanchiment laisse présager la chute de plusieurs barons dont les noms sont liés au trafic international de stupéfiants. La plupart d’entre eux ont profité de la dernière crise économique mondiale pour acquérir des bien immobiliers et essayer de camoufler leurs actions frauduleuses. Selon les mêmes sources, les noms de ces trafiquants figurent dans la liste des personnes recherchées aussi bien en Espagne qu’au Maroc.

Les sources espagnoles n’indiquent pas s’il existe une coordination entres les autorités espagnoles et marocaines pour appréhender les suspects. On sait toutefois que les individus ciblés sont très influents et se trouvent sur le territoire marocain. Une convention de coordination entre les services de sécurité des deux pays pourrait toutefois faciliter la localisation des individus recherchés, que ce soit pour l’une ou l’autre partie.

Par Hassan Benadad
Le 21/10/2019 à 19h32