Le procureur général du Roi près la cour d’appel de Casablanca a ordonné le placement en détention de deux responsables de la gendarmerie de Nouaceur et Deroua ainsi que l’épouse d’un trafiquant de drogue à la prison d’Oukacha. Les mis en cause sont impliqués dans une affaire de corruption et de chantage. Ils ont été déférés devant le juge d’instruction après avoir été entendus par la brigade nationale de la gendarmerie royale.
Selon des sources d’Assabah du vendredi 8 décembre, les gendarmes ont tété découverts à l’occasion d’un différend sur une somme d’argent offerte par l’épouse du trafiquant pour éviter l’arrestation de son mari. Très remonté contre son collègue, le responsable de la gendarmerie de Deroua a incité l’épouse en question à déposer plainte contre lui devant le procureur général du Roi près la cour d’appel de Casablanca pour corruption et chantage.
Le gendarme n’a pas hésité à accompagner la dame jusqu’au bureau du procureur général du Roi. Mal leur en a pris, puisque aussitôt la lecture de la plainte terminée, le haut magistrat a découvert le pot aux roses. Après avoir interrogé la plaignante en aparté sur la nature de sa relation avec le gendarme, l’épouse du trafiquant a spontanément répondu qu’il lui remettait également de l’argent pour qu’il ferme les yeux sur les activités illégales de son époux.
De peur d’être arrêté, le gendarme a tenté de fuir le tribunal, relate le quotidien. Le procureur général du Roi s’en est rendu compte en visionnant les caméras de surveillance installées dans l’enceinte du tribunal. Il a sur le champ pris contact avec le commandant régional de la gendarmerie royale pour l’informer des dessous de cette affaire. Les mêmes sources indiquent que le gendarme a quitté Casablanca à destination de Rabat où il a été interpellé par les services de sécurité alors qu’il rôdait, dans un état anormal, près du palais royal.