Selon le quotidien Al Ahdath Al Maghribia, dans son édition du mercredi 3 février, le centre judiciaire de la gendarmerie relevant de la brigade de Benslimane a convoqué un groupe de personnes, dont le fils d’un président local de commune. Ces personnes sont accusées d’avoir été présentes sur la scène du crime où un pharmacien avait égorgé un gendarme, il y a deux semaines, et d’avoir tourné une vidéo du cadavre avant même l’arrivée des autorités sécuritaires et judiciaires sur les lieux.
Cette convocation entre dans le cadre de l’ouverture d’une enquête judiciaire, par le Parquet général de Benslimane, suite à la diffusion à grande échelle, par certains sites électroniques locaux et autres réseaux sociaux, de cette vidéo macabre.En effet la réalisation et la diffusion de la vidéo en question sont considérées par les autorités judiciaires comme une obstruction au travail des enquêteurs, une altération de la scène du crime et une profanation de la dépouille de la victime, autant de crimes passibles d’emprisonnement.
Par ailleurs, une autre enquête a été ouverte concernant l’arrestation du criminel. En effet, une photo du pharmacien meurtrier, menotté et entouré d’un gendarme et d'un policier, a circulé sur les réseaux. Son auteur est activement recherché.
Pour rappel, ce crime remonte au 21 janvier dernier, quand un gendarme en tenue de service a été retrouvé mort égorgé dans une forêt de Benslimane. Le criminel, arrêté le lendemain, n’est autre qu’un ami, pharmacien de son état et habitant le même quartier.
