Béni Mellal: un chasseur tué par le tir de son compagnon de chasse

Le procureur général du roi près la Cour d’appel de Beni Mellal a ordonné d’approfondir l’enquête et de procéder des expertises techniques suite une plainte pour soupçons de meurtre à l’aide d’un fusil de chasse.. DR

Revue de presseLe procureur général du Roi près la Cour d’appel de Béni Mellal enquête sur une affaire mettant en cause un chasseur qui aurait tiré «accidentellement» sur son compagnon de chasse dans une forêt située dans la commune de Ghbala. Une revue de presse tirée d’Assabah.

Le 01/12/2024 à 21h25

Le procureur général du Roi près la Cour d’appel de Béni Mellal a ordonné d’approfondir l’enquête et de procéder à des expertises techniques, suite à une plainte pour soupçons de meurtre à l’aide d’un fusil de chasse.

Auparavant, l’affaire avait été déférée devant le procureur du Roi près le tribunal de première instance de Kasba Tadla, mais le juge s’est déclaré incompétent, rapporte Assabah du lundi 2 décembre.

Les faits remontent à quelques jours, quand un chasseur a informé les services de la gendarmerie de Ghbala que l’un de ses compagnons de chasse avait été tué par un tir de fusil dans la forêt de Tamkiste relevant de la commune de Ghbala, dans la province de Béni Mellal. Arrivés sur les lieux du drame, les gendarmes ont trouvé la victime baignant dans son sang, des fragments de plomb dans le dos et le cou.

Entendu par les gendarmes, le chasseur, auteur du tir mortel, a indiqué que son attention avait été attirée par deux oiseaux qui se trouvaient près d’une butte et qu’il a visés sans les atteindre. Il a par la suite constaté un mouvement anormal près d’un arbre, avant de découvrir son compagnon de chasse allongé sur le sol et saignant abondamment de la tête. Il a essayé, déclare-t-il, de lui parler, mais a constaté qu’il était mort sur le coup, avant de prévenir le troisième chasseur qui a avisé les gendarmes.

Au cours de son audience par les gendarmes, le mis en cause a reconnu être l’auteur du tir «accidentel» et n’avoir pas remarqué la présence de la victime près de l’arbre. Mais l’intervention d’une femme allait donner à cette affaire une autre dimension, quand elle a demandé aux proches de la victime de se désister en faveur du suspect.

Il s’est avéré, en effet, que la femme était l’amante de la victime avant d’entretenir, récemment, une relation amoureuse avec le suspect, relaie Assabah. Un développement qui a poussé les proches de la victime à déposer une plainte auprès du procureur général du Roi près la Cour d’appel de Béni Mellal, tout en révélant que «la médiatrice» travaillait, à Khénifra, dans un café appartenant à l’auteur du tir.

Cette nouvelle donne a fait circuler des rumeurs laissant entendre qu’il ne s’agissait pas d’un tir accidentel mais que ce drame avait un lien avec la relation amoureuse qu’entretenait la femme avec les deux hommes. C’est ce qui explique, soulignent certaines sources, son insistance à tenter de régler à l’amiable cette affaire, en proposant des dédommagements à la famille de la victime.

Par Hassan Banadad
Le 01/12/2024 à 21h25