Le parquet général près la cour d’appel de Beni Mellal a ordonné, mercredi 17 septembre, la mise en garde à vue d’un «raqi», guérisseur traditionnel, dans le cadre de l’enquête sur le suicide d’une femme mariée. Cette tragédie survient après la diffusion non consentie de photographies compromettantes, rapporte Assabah du week-end des 20 et 21 septembre.
Une source proche du dossier a indiqué que la famille de la défunte avait découvert, dans son téléphone portable, un enregistrement audio dans lequel le fqih – établi dans la commune de Tghassaline – lui intimait l’ordre de se suicider. Un CD contenant cet enregistrement a été remis aux autorités judiciaires et aux unités de gendarmerie en charge des investigations.
D’après le même interlocuteur, le praticien aurait affirmé être tombé amoureux de la victime, prétendant qu’elle collaborait avec lui. Parallèlement, les éléments du service judiciaire de la gendarmerie de Zaouia Ait Ishak, dans la province de Khénifra, ont étendu leurs investigations à deux amies de la victime, soupçonnées d’implication dans la fuite des photos. La mère de la jeune femme a confié aux enquêteurs que sa fille avait antérieurement déposé plainte contre elles, et que les images – dont certaines montraient également le mari – avaient été publiées sans autorisation, relaie Assabah.
Le conjoint, qui avait quitté le domicile après la circulation des photographies sur les réseaux sociaux, a également été entendu. Ce drame a provoqué une onde de choc dans l’entourage de la défunte, étudiante dans un centre de formation de Khénifra, et mobilise pleinement les services de sécurité. Le fqih a été présenté, vendredi 19 septembre, devant le procureur général du Roi. L’enquête se poursuit, incluant notamment des expertises techniques sur les téléphones de la victime et du mis en cause.








