L’information est rapportée en Une par le journal arabophone Assabah dans sa livraison de ce mardi 24 février. Selon le quotidien, Benallaou retournera à sa cellule de prison juste après les obsèques de sa mère, qui auront lieu à Salé, et sera tout au long des funérailles sous la surveillance des gardiens de la prison. Le décès de la mère de Benallou, survenu dimanche, a encore une fois soulevé la question des droits des prisonniers, qu’il s’agisse de condamnés ou de personnes en détention préventive, à assister aux obsèques de leurs proches. Le cas de Khalid Alioua a suscité une polémique juridique et donné lieu à une vague de critiques adressées au gouvernement par l’USFP avant que la mesure de liberté provisoire ne soit mise en oeuvre. En vertu de l’article 141 du Décret n° 2-00-485 du 6 chaabane 1421 fixant les modalités d'application de la loi n° 23-98 relative à l'organisation et au fonctionnement des établissements pénitentiaires, «l'assistant social peut, avec l'autorisation du directeur de l'administration pénitentiaire et de la réinsertion, accompagner un détenu en vue de rendre visite à l'un de ses ascendants ou descendants, à son épouse ou à ses frères et sœurs se trouvant dans un état grave ou pour assister à leurs funérailles», tout en conférant au ministre de la justice le droit de fixer les modalités d'application de ces dispositions, rappelle le journal. Et la publication d’indiquer que la loi relative à l'organisation et au fonctionnement des établissements pénitentiaires définit les autorisations exceptionnelles et accorde au ministre de la Justice le droit de délivrer l’autorisation aux détenus de quitter la prison pour une durée ne dépassant pas les 10 jours, pour des raisons personnelles ou à l’occasion des fêtes nationales et religieuses, précisant que seuls les détenus répondant aux conditions stipulées dans l’article 46 peuvent prétendre à cette autorisation. Le cas de Benallou n’est pas isolé ou le premier du genre, puisque, au mois de mars 2013, le ministère de la Justice et des Libertés et la délégation générale de l'administration pénitentiaire et de la réinsertion avaient accordé l’autorisation à Khalid Alioua, ancien DG du CIH, incarcéré sur fond du scandale de dilapidation des deniers publics, d’assister aux funérailles de sa mère. Alioua qui, d’après le quotidien, avait suscité bien des remous dans cette affaire pour ne pas avoir regagné la prison après les quatre jours autorisés.