"Le récent colloque dédié à l'enseignement a recommandé le dialecte de la darija comme langue d'apprentissage dans le préscolaire et non pas au niveau du primaire", a tenu à clarifier le président de la Fondation Zagora qui était dimanche soir l'invité de l'émission "Dayef Al Ahad" (Invité du dimanche) sur la première chaîne publique Al Oula. "Nos recommandations n'ont à aucun moment diminué ni l'importance de la langue arabe classique ni la place de l'islam", a précisé Ayouch. Et d'ajouter : "La langue arabe demeure et restera notre première langue".
Dans son intervention, le chef de file du Collectif "Pour une meilleure éducation de nos enfants" a regretté le fait que le chef du gouvernement n'ait pas lu les recommandations dudit collectif. "Monsieur Benkirane -je le lui ai dit-, n'a pas lu toutes nos recommandations. Certains journalistes dont ceux d'Attajdid (journal du PJD) non plus. Sur 44 recommandations, il n'y avait que deux ou trois points abordant la darija", soutient Ayouch. Et d'expliquer : "Entre 0 et 6 ans, la langue maternelle est très utile pour l'apprentissage de l'enfant, la première phase allant de la naissance jusqu'à trois ans et la seconde de trois à six ans durant le préscolaire".
"J'ai le droit comme tout citoyen d'organiser un colloque"
Vivement critiqué pour avoir proposé au gouvernement et au Cabinet royal des recommandations sur la réforme de l'éducation alors que son collectif n'a aucune prérogative officielle ou consultative, Ayouch a indiqué qu'il avait le "droit comme tout autre citoyen d'organiser des initiatives de ce genre". "Dieu m'a offert des moyens, pourquoi ne pas les partager avec autrui?", s'est demandé Ayouch. "Je ne complote pas contre la Constitution", s'est-il défendu en réponse à ses détracteurs. "Ce sont eux qui complotent", en allusion à Benkirane et à son parti le PJD, qui "n'ont pas lu les recommandations de son collectif". "Nous sommes un pays musulman. Le roi est le commandeur des croyants. Nous sommes pour la religion tolérante et l'ouverture", a conclu Ayouch.