La fraude au péage a pris une telle ampleur que le ministère de la Justice et des libertés publiques s'apprête à sévir en activant la loi pour pénaliser les 800 fraudeurs rapportés chaque jour, annonce le journal Al Massae dans son édition de ce lundi 7 mars 2016. Et d’ajouter que le département de Mustapha Ramid a adressé une correspondance à la gendarmerie royale, l'appelant à accorder une importance particulière aux actes de fraude au péage par l’ouverture d’enquêtes judiciaires, l’établissement de procès-verbaux et le recours au Parquet. Selon Al Massae, les procureurs généraux du roi ont transmis une circulaire à tous les commandants des compagnies de la gendarmerie royale, au vu de la multiplication des cas de fraude. Les 800 fraudeurs par jour au péage causent un grand manque à gagner et privent ainsi le budget de l’Etat comme la Société nationale des autoroutes d’importantes rentrées d'argent, d’où la nécessité de redoubler d’efforts pour mettre fin à ce phénomène qui prend de plus en plus d'importance, renchérit le journal. La circulaire généralisée aux tribunaux du pays et, partant, aux compagnies de la gendarmerie royale, explique que les opérations de fraude au péage constituent, en elles-mêmes, une menace pour la sécurité des usagers de l’autoroute et des agents de contrôle dans les différents points de péage, comme elles portent préjudice aux équipements de la société, écrit le journal. Il s’agit là d’un acte délictuel conformément à l’article 13 bis et 23 de la loi 4-89 relative aux autoroutes, passible d’une amende allant de 500 à 1000 DH et de cinq à 10 jours de prison ferme, ou encore de l’une de ces deux peines, conclut Al Massae. En France, les forces de l'ordre enregistrent chaque année pas moins de 2 millions de barrières franchies par des fraudeurs, font savoir les médias de l’Hexagone.
Par Mustapha Nouri
Le 06/03/2016 à 22h09