Le variant Mu du SARS-Cov-2 ne constitue, pour l'instant, aucune source d'inquiétude pour le Maroc ou le reste du monde, à la lumière des données scientifiques disponibles et les avis d'experts et d'observateurs de la situation épidémiologique liée à cette pandémie. C'est ce qu' a indiqué le médecin et chercheur en politiques et systèmes de santé, Tayeb Hamdi.
La propagation de ce variant, apparu pour la première fois en Colombie, est encore très faible au niveau mondial, a relevé Tayeb Hamdi, notant qu'il ne constitue que 0,1% du nombre des nouveaux cas d'infection au Covid-19 (soit 1 cas sur 1.000 nouvelles infections dans le monde).
Le chercheur a, en outre, souligné que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a classé le variant Mu dans la catégorie des variants à intérêt qui pourraient être capables de résister aux anticorps produits par les vaccins ou ceux résultant d'une infection antérieure au Covid-19.
Ces hypothèses, ajoute le chercheur, ne sont cependant fondées que sur des analyses et études préliminaires en laboratoire et ne constituent pas des études approfondies de la réalité, ce qui fait de ce variant une source d'intérêt et de suivi uniquement et non une source de préoccupation.
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Les experts estiment que ce nouveau variant n'atteindra pas le niveau de risque du variant Delta et écartent l'hypothèse qu'il se propage aussi rapidement que cette souche.
Il a, par ailleurs, souligné que l'émergence de nouveaux variants du coronavirus est normale étant donné que la propagation de la pandémie se poursuit et que le virus se transmet d'une personne à l'autre, expliquant que la plupart de ces mutations n'ont pas d'importance et ne disposent pas de caractéristiques différentes de la forme originale du virus, en termes de vitesse de propagation et de dangerosité.
Les variants préoccupants, selon la classification de l'OMS, sont ceux qui font montre d'"une hausse de la capacité du virus à se transmettre de manière extensive", ou d'"une modification des symptômes cliniques de la maladie", ou ceux qui provoquent "une diminution de l'efficacité des moyens de diagnostic, des vaccins ou des traitements disponibles", a-t-il noté.
D'autre part, Tayeb Hamdi a rappelé que l'OMS s'est appuyée, dans sa classification des variants du nouveau coronavirus sur l'alphabet grec, afin d'éviter de nommer les nouvelles souches en faisant référence aux pays dans lesquels elles sont apparues pour la première fois, les épargnant ainsi de toute stigmatisation.
Il est nécessaire de respecter les mesures de prévention telles que la distanciation sociale, le port du masque, la vaccination massive pour briser la chaîne de propagation du coronavirus et éviter l'émergence de nouvelles mutations.