"Une langue étrangère, pas l'anglais", a répondu le porte-parole de la police nationale Prawut Thavornsiri, auquel des journalistes demandaient si l'homme vu abandonnant un sac à dos peu avant l'explosion dans le temple parlait une langue étrangère. Prawut n'a pas donné davantage de détails expliquant comment la police savait que le suspect s'exprimait dans une langue étrangère.
Prawut a donné une description de l'ethnie supposée du suspect, en utilisant à son encontre l'expression "khaek khao", désignant généralement des musulmans de teint clair originaires d'Asie du sud, d'Asie centrale ou du Moyen-Orient. "Sa peau est blanche et il a un grand nez". "Khaek khao ou pas, je n'en sais rien, mais d'après les images ça y ressemblait", a-t-il indiqué.
Mercredi, plus tôt dans la journée, un tribunal de Bangkok avait émis un mandat d'arrêt contre cet homme, identifié dès mardi sur les images des caméras de vidéo-surveillance en train de déposer un sac à dos devant le sanctuaire d'Erawan avant de quitter les lieux. Quelques minutes après, la bombe explosait à cet endroit. Le mandat d'arrêt l'a décrit comme un étranger de haute taille à la peau blanche.
L'attentat à la bombe qui a frappé lundi en pleine heure de pointe un sanctuaire du centre de Bangkok, très fréquenté, a fait 20 morts dont 13 étrangers, parmi lesquels des Chinois, des Singapouriens, un Indonésien, deux Hongkongais dont un possède un passeport britannique, et plusieurs membres d'une même famille malaisienne. Prawut a donné ces indications lors d'une visite dans le quartier chaud de Soi Cowboy, une initiative de la police destinée à rassurer les touristes après l'attaque meurtrière.