Le procureur du roi près la cour pénale de Aïn Sbaâ, à Casablanca, a ordonné, dimanche dernier, l’incarcération de quatre prévenus qui venaient d’être arrêtés en flagrant délit par la police.
Dans son édition de ce mercredi 25 octobre, le quotidien Assabah rapporte que ces prévenus, tous originaires de la ville de Rabat, avaient pour principales cibles les femmes célibataires, le plus souvent ayant dépassé la quarantaine et appartenant à un milieu aisé.
Modus operanti: le chef de cette bande, du genre beau gosse, élégant, attirait ses futures victimes par le biais d’une fausse page Facebook où il affichait l'album de ses photos de mannequin, tout en se présentant comme un potentiel époux. Une fois ces femmes «foudroyées», il ne restait plus qu’à leur soutirer le maximum possible d’argent, le plus souvent récupéré par trois autres complices de l’homme-appât.
Assabah rapporte que le chef de cette bande a réussi à obtenir un virement de 300.000 dirhams, effectué par une victime qu'il avait promis d'épouser dès qu'il aurait réglé une facture de soins médicaux dans une clinique de Rabat. «Aveuglée», la dame a continué à envoyer de consistantes sommes à son fiancé virtuel, avant que ce dernier ne ferme définitivement son numéro de téléphone et son compte Facebook. C’est là qu’elle a décidé d’aller porter plainte à la police.
La brigade chargée de la lutte contre la cybercriminalité, sur la base du numéro de l’agence où se faisaient les transferts d’argent entre Casa et Rabat, a demandé à la victime d’insister auprès de son «interlocuteur» pour l’informer qu’elle lui avait réservé une importante somme d’argent pour ses soins, et qu’il pourrait la récupérer auprès de l’agence dont il lui avait donné le numéro «secret».
Informée par son homologue de Casablanca, la police de Rabat s’est rendue sur les lieux pour tendre un piège à l’arnaqueur. Arrêté, il a rapidement reconnu avoir fait tomber un nombre incalculable de filles célibataires dans ses filets et qu’il agissait avec trois autres complices, qui n’ont pas tardé à le rejoindre derrière les barreaux.