La Brigade nationale de police judiciaire (BNPJ) a mis fin, jeudi 21 août, à la cavale de Rachid Ahmed Chrif, président du conseil communal de Séfrou, faisant l’objet d’un avis de recherche à l’échelle nationale. L’intéressé était activement recherché pour émission de chèques sans provision d’une valeur de sept millions de dirhams, ainsi que pour plusieurs autres affaires en lien avec sa gestion à la tête du conseil de la commune, rapporte Al Akhbar du week-end (23 et 24 août).
Localisé grâce à des renseignements fournis par la Direction régionale de la surveillance du territoire (DST) au sein d’un appartement meublé sur le boulevard Mohammed VI à Fès, il a été interpellé par les éléments de la police judiciaire avant d’être conduit au siège de la wilaya de sûreté de la ville. Sur réquisition du parquet, le prévenu a été placé en garde à vue en attendant d’être déféré devant le procureur du Roi près le tribunal de première instance de Séfrou.
Il devait ultérieurement être présenté au procureur général du Roi près la Cour d’appel de Fès, étant également sous le coup d’un avis de recherche concernant de graves irrégularités dans la gestion des affaires communales. Ces investigations, engagées par la BNPJ suite à une plainte déposée par des conseillers communaux de l’opposition, coïncident avec une démarche interne des membres du conseil. Ces derniers ont en effet sollicité du gouverneur l’activation de la procédure de révocation à l’encontre de Chrif, l’accusant de fautes graves durant son mandat.
Les griefs à son encontre sont multiples et substantiels. Il lui est notamment reproché d’avoir octroyé une autorisation d’aménagement d’une route à caractère privé sur un terrain appartenant au domaine communal au profit d’un entrepreneur. «La plainte met en lumière un conflit d’intérêts manifeste, Chrif possédant lui-même plusieurs sociétés de promotion immobilière et de travaux publics, ainsi que des terrains non bâtis dans le périmètre urbain», souligne Al Akhbar.
Les accusations portent également sur l’attribution de marchés d’une agence communale à une société lui appartenant, sur des empiétements sur les prérogatives des autorités provinciales, ainsi que sur le mépris et la contestation des décisions de justice.








