Arnaque maritime: Couler de la ferraille pour empocher des millions

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Revue de presseKiosque360. Plusieurs personnes sont poursuivies par le tribunal de commerce d’Agadir pour une affaire de naufrages fictifs. Les prévenus faisaient couler des bouts de ferraille et déclaraient que leurs bateaux ont chaviré pour empocher de conséquentes indemnisations.

Le 27/04/2015 à 04h13

Comment arnaquer à la fois la Marine royale, le ministère de la Pêche et les compagnies d’assurances? Des’individus ont trouvé l’astuce, comme nous le rapporte Al Massae dans son édition de ce lundi 27 avril: déclarer des accidents fictifs de navires qui disparaissent en haute mer et recourir à la justice pour demander de grosses indemnisations. En fait, les bâtiments qui chavirent, explique le journal, sont des bouts de ferraille. Les personnes impliquées dans ce genre d’arnaques seraient de hauts responsables, ainsi que des armateurs. Mais ce n’est pas tout!

L’autre mode opératoire de ce groupe, dont le procès s’ouvre le 30 avril devant le tribunal de commerce d’Agadir, consiste à se présenter devant les responsables de la Marine royale et ceux des pêches maritimes comme étant des armateurs, mais avec de faux numéros de série pour des moteurs de navires. Les vrais armateurs en avaient payé le prix fort en plusieurs millions de dirhams quand les arnaqueurs se sont mis à formuler des demandes pour l’acquisition de bateaux ou de moteurs. L’une des victimes, affirme Al Massae,, a présenté une requête pour faire opposition à une fausse facture d’achat d’un nouveau moteur, mais le délégué du ministère de la Pêche n’a rien voulu savoir, même avec le P.V d’un huissier de justice.

Et il y a plus surréaliste dans cette affaire d'escroquerie à haute échelle: un seul bateau a été souvent utilisé dans des litiges judiciaires et des saisies fictifs. Al Massae rapporte également que l'une des victimes a pu produire des documents attestant qu’aussi bien la délégation du ministère de la Pêche que la Marine royale ont été bernées par les membres du réseau à l’aide de faux documents légalisés, ce qui a permis d'entamer les poursuites. Le journal ne nous révèle rien, néanmoins, sur l’identité des membres de ce réseau, mais on en saura plus, certainement, lors de l’ouverture de leur procès dans trois jours.

Par Abdeladim Lyoussi
Le 27/04/2015 à 04h13