L’arnaque aux chèques prend des formes multiples. Chaque fois, des escrocs inventent des formules pour escroquer, notamment, les commerçants. Dans ce cadre, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du mardi 5 mars, «des escrocs ciblent soigneusement des grossistes pour acquérir des tonnes de marchandises qu’ils règlent avec des chèques de comptes qui sont déjà clôturés».
Une fois la transaction accomplie, explique le journal, les escrocs disparaissent dans la nature pour revendre les marchandises en question à des prix très bas. Ces escrocs, poursuit Assabah, se présentent comme étant «des hommes d’affaires qui refusent de passer à la caisse pour régler en espèces pour des raisons de sécurité ou pour des besoins de traçabilité de leurs transactions, afin de convaincre leurs victimes».
Les sources du quotidien parlent de «pas moins de 1.500 chèques qui ont été émis sur des comptes clôturés et qui ont fait des centaines de victimes».
Cette pratique d’escroquerie, précise le quotidien, «commence à ratisser large et ne se limite pas aux grossistes. Elle s’étend désormais à d’autres secteurs d’activité et professions libérales qui acceptent le règlement par chèque».
Le phénomène a mis en état d’alerte Bank Al-Maghrib, qui a recensé «plus de 9.000 comptes clôturés et durci les procédures sur les chèques relatifs à ces comptes». Elle a mis à la disposition des utilisateurs de chèques une application «CHECKINFO» qui permet de vérifier instantanément la régularité d’un chèque et de réduire considérablement le risque de non-encaissement.
Désormais, ajoute Assabah, les commerçants et toute autre personnes pourront s’inscrire sur les services de cette application pour éviter les arnaques.