Après les inondations, les stigmates

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Revue de presseKiosque360. Les régions du Sud se relèvent difficilement des dégâts causés par les inondations de ce week-end. Les secours et la mobilisation des autorités ont permis de limiter les dégâts, mais beaucoup reste à faire.

Le 25/11/2014 à 23h04

36 morts, 146 routes coupées, des ponts dévastés, d’autres démolis par les crues, six portés disparus… Le bilan des dernières intempéries est lourd. Le plan Orsec mis en place par l’Etat a été lancé. Al Ahdath Al Maghribia rapporte dans son édition du 26 novembre que la situation sur le terrain, deux jours après ce week-end dramatique, reste catastrophique. Plusieurs régions sont isolées et leurs habitants menacés, les moyens de secours font défaut, les gens ont peur de fermer l’œil, des coupures électriques récurrentes, des pénuries d’aliments, des mares boueuses qui empêchent les déplacements… Autant de stigmates que portent les régions du Sud du pays.

Rebbah nie toute responsabilité

Pour faire face à cette situation, l’Etat se mobilise. Dans un communiqué, le ministère de l’Intérieur a indiqué que les opérations de sauvetage par voie aérienne et terrestre ont permis de sauver 432 personnes, dont 94 héliportées. Pointé du doigt par la presse et les politiciens, Aziz Rebbah, ministre de l’Equipement et des Transports a dédouané, dans une déclaration à Al Ahdath, son ministère de toute responsabilité dans l’effondrement du pont de l’oued Talmourdat. L’effondrement de ce pont a causé la mort de 24 personnes. Il a, en outre, ajouté que son département a initié une enquête sur les effondrements de 8 ponts.

Al Massae, de son côté, reprend le SOS lancé par Ali Zalagh, président de la commune de Tidli, dans la province de Ouarzazate. Ce dernier avait demandé de l’aide pour acheminer aux habitants de la commune, encerclés depuis quatre jours, les aliments de première nécessité. La région de Midelt est également concernée. Au niveau de la commune d’Amzi, à Tounfite, les familles dont les demeures se sont effondrées vivent une situation « catastrophique ». Des dizaines de maisons sont par ailleurs dans un état délabré. L’absence de moyens de chauffage et le froid glacial se font ressentir. Les sinistrés ont rencontré le gouverneur de Midelt, Ali Khalil. Les personnes en détresse ont appelé à sauver les familles qui sont toujours encerclées par les flots. La situation est très difficile dans plusieurs régions, souligne Al Massae. L’intervention de l’armée permet d’alléger la souffrance des gens sinistrés qui vivent des heures difficiles.

Par Amine Haddadi
Le 25/11/2014 à 23h04