La lutte contre le fléau du criquet pèlerin au Maroc se durcit dans le sud du pays, alors que l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) met en garde contre la poursuite de la propagation de ces insectes ravageurs. Selon le dernier rapport de l’organisation, repris par le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition de ce mardi 2 décembre, des essaims en provenance de Mauritanie se dirigent vers des zones comme Tiznit et Guelmim, menaçant d’élargir la zone déjà touchée.
Le document précise que des criquets adultes, ainsi qu’en phase de développement, ont été observés dans plusieurs régions du sud, ce qui augmente le risque d’une extension rapide de l’invasion dans les semaines à venir. Tout au long du mois de novembre, les attaques se sont poursuivies, avec un mouvement net des essaims vers le nord, accentuant les inquiétudes quant à leur possible arrivée dans de nouvelles localités. À ce jour, plus de 4.184 hectares de terres agricoles ont été traités, tandis que les opérations de lutte se poursuivent à un rythme soutenu afin de limiter la progression de ce fléau, précise Al Ahdath Al Maghribia.
La FAO souligne également que les pluies hivernales attendues pourraient créer des conditions particulièrement favorables à la reproduction des criquets, notamment dans les oueds de Souss-Massa et Drâa. Ces précipitations pourraient engendrer l’apparition de nouveaux essaims si elles se maintiennent dans les semaines à venir. L’organisation avertit, par ailleurs, que certaines zones désertiques n’ont pas encore été inspectées, laissant la possibilité que de petites populations de criquets, à différents stades de développement, restent non détectées.
Sur le terrain, aucun communiqué officiel n’a encore été publié par le centre de surveillance du criquet, mais des sources proches du secteur agricole indiquent que les autorités marocaines ont renforcé leur vigilance. Des équipes de surveillance ont été mobilisées le long des frontières sud afin de suivre tout éventuel afflux supplémentaire en provenance de Mauritanie ou d’autres régions voisines. Des unités mobiles et des équipements logistiques ont été placés en alerte maximale, prêts à intervenir rapidement en cas d’apparition de nouvelles infestations.
La FAO insiste sur le fait que la situation actuelle nécessite un renforcement des opérations de suivi et d’intervention sur le terrain, ainsi qu’une coordination continue entre les autorités nationales et les organisations internationales, afin d’empêcher toute aggravation de cette crise.







