Aides du plan anti-sécheresse: des syndicats agricoles dénoncent la mainmise des intermédiaires

Les dégâts provoqués par la sécheresse sur les cultures.

Les dégâts provoqués par la sécheresse sur les cultures. . DR

Revue de presseKiosque360. Le programme gouvernemental visant à atténuer les effets de la sécheresse, en débloquant des aides aux agriculteurs, serait manipulé par des intermédiaires ayant investi le circuit. Ce qui a provoqué la colère des syndicats agricoles, rapporte le quotidien Assabah, dont est tirée cette revue de presse.

Le 25/04/2022 à 19h00

Le programme d’aide aux agriculteurs, mis en place par le gouvernement, est sous les feux des projecteurs. Des intermédiaires auraient investi le circuit pour gagner une marge entre la source et le bénéficiaire final. Ce qui a été considéré comme une pure «rente» par les syndicats représentant les agriculteurs.

En effet, ces syndicats sont montés au créneau pour dénoncer cette mainmise sur un programme qui ne nécessite pas d’intermédiaires, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du mardi 26 avril. Ainsi, le syndicat de l’union marocaine de l’Agriculteur et le syndicat agricole de solidarité et de développement ont catégoriquement rejeté cette formule permettant à des intermédiaires de profiter du circuit.

Ce que les syndicats ont qualifié de «rente», au détriment des agriculteurs, notamment les petits fellahs. En fait, le programme de 10 milliards de dirhams cible les agriculteurs via des aides financières sous forme de subventions et de primes, dans le cadre du Fonds de développement agricole. Dans ce sillage, poursuit le quotidien, les syndicats et d’autres agriculteurs ont demandé aux autorités compétentes de recenser l'effectif du cheptel et d’orienter les aides selon le nombre de têtes pour chaque éleveur.

Car, mettent en garde les syndicats, les primes ou les subventions forfaitaires ouvrent la voie à la spéculation qui profitera aux intermédiaires et aux spéculateurs au détriment des petits agriculteurs et éleveurs. Ces derniers, ajoutent les sources du quotidien, demandent des solutions alternatives pour pouvoir gérer le retard des pluies ou le déficit pluviométrique.

Ils réclament des solutions, à l’instar des subventions accordées aux entreprises de production agricole, des aides à l’élevage, des facilités au niveau de l’importation de certaines matières premières et des circuits des commercialisation permettant aux agriculteurs de tirer profit de leurs productions directement et sans intermédiaires. 

Par Mohamed Younsi
Le 25/04/2022 à 19h00