Pour assurer la protection du consommateur, le secteur concerné sera contrôlé durant toute la période qui précède Aïd al-Adha, en identifiant le cheptel à travers la pose de boucles et en enregistrant les éleveurs engraisseurs, a précisé M. Akhannouch dans une déclaration à la presse à l’issue d’une réunion tenue avec le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit et en présence des professionnels du secteur.
Ces opérations "permettront de garantir la traçabilité du produit" et éventuellement identifier les contrevenants et l’origine du problème, a-t-il précisé au terme de cette rencontre organisée dans le cadre des préparatifs de Aïd al-Adha et en rapport avec les mesures préventives entreprises pour circonscrire et parer à d'éventuels risques sanitaires et économiques liés à certaines pratiques relevées dans l’engraissement du cheptel destiné à l’abattage.
Afin que chacun assume ses responsabilités et pour éviter l’utilisation des produits interdits, ces mesures ont été initiées en concertation avec toutes les parties concernées, à savoir la Fédération interprofessionnelle des viandes rouges (FIVIAR), la Fédération interprofessionnelle du secteur avicole (FISA), l’Ordre national des vétérinaires et l’Ordre national des pharmaciens, a ajouté le ministre, assurant que "l’État jouera son rôle" et fera le nécessaire contre les contrevenants.
Il a également fait savoir qu’une campagne de sensibilisation sera lancée pour donner des conseils au consommateur sur les bonnes pratiques de conservation et d’utilisation de la viande.
Pour sa part, le président de la FIVIAR, M’hammed Karimine, a rappelé que parmi les 6 millions de têtes d'ovins qui devront être bouclées avant Aïd Al Adha, un total de 2,4 millions a déjà été identifié, notant que l’ensemble du bétail destiné à la commercialisation sera identifié avant la fête de l'Aïd au niveau de tout le territoire marocain.
En concertation avec le ministère de tutelle, il sera également procédé au suivi de l’état du cheptel pendant au moins 15 jours avant l’Aïd, a-t-il poursuivi.
Le chef de division de la sécurité sanitaire des produits et sous-produits animaux et aliments pour animaux à l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA), Abdeghani Azzi, a souligné, quant à lui, que l’établissement a travaillé en collaboration avec les services du ministère de l’Intérieur et les professionnels du secteur dans le but de recenser toutes les fermes d’engraissement du bétail destiné à l'abattage.
En cas de transgression des règlements en vigueur, les services de l’ONSSA interviennent pour prendre les mesures nécessaires conformément aux lois en vigueur, a-t-il mis en garde.
Cette réunion s'est déroulée aussi en présence du ministre délégué auprès du ministre de l’Intérieur, du général de division, commandant de la Gendarmerie Royale et du directeur général de l’ONSSA.