Aïd Al-Adha: à Casablanca, les «brûleurs» de têtes de moutons rattrapés par la crise

قّلة الأضاحي وصِغر حجمها ينعكسان سلبا على حرفة شيّ الرؤوس بالبيضاء

Des jeunes «brûleurs» de têtes de moutons à Casablanca (A.Gadrouz/Le360).

Le 17/06/2024 à 13h53

VidéoUn Aïd Al-Adha sous le signe de la crise pour les «brûleurs» de têtes et de pieds de moutons. Ces jeunes, qui travaillent essentiellement dans les quartiers populaires de la métropole, se plaignent de la diminution de leurs «portefeuilles» de clients, un grand nombre de familles ayant choisi de ne pas acheter de mouton cette année.

Dans plusieurs quartiers populaires de Casablanca, les jeunes qui profitent de cette occasion pour se faire un peu d’argent ont dû déchanter.

Leurs clients habituels ne se bousculent pas au portillon, nombreuses sont les familles qui se virent obligées de se passer de mouton au vu des prix records de cette année.

«Auparavant, nous traitions jusqu’à 100 têtes de mouton le jour de l’Aïd. Aujourd’hui, ce chiffre est tombé à 40», se plaint un jeune du quartier Derb El Fokara.

Et même quand ils ont des clients, ces jeunes se retrouvent avec des membres minuscules à brûler. «Quand on met une tête d’un mouton polonais ou roumain sur le feu, elle fond carrément alors que, les autres années, on travaillait avec des clients qui acquièrent d’imposantes bêtes», poursuit le jeune homme. Et qui dit petite taille des membres à traiter, dit un prix dérisoire à demander au client.

Un Aïd Al-Adha à oublier? Sûrement, comme pour beaucoup de Marocains.

Par Adil Gadrouz
Le 17/06/2024 à 13h53