Taoufik Bouachrine, journaliste, éditorialiste et éditeur d'Akhbar Al Yaoum, serait-il en train de tout faire pour parasiter le déroulement de son procès, à la Cour d'appel de Casablanca, pour viols, tentatives de viol et traite d'êtres humains?Tout porte à le croire.
Lundi dernier, rapporte Al Ahdath Al Maghribia dans son édition de ce mercredi 10 octobre, l'accusé a été obligé d'assister à son procès, qu'il avait décidé de "boycotter". "L'accusé Taoufik Bouachrine tient à être considéré comme un accusé spécial qui décide d'assister à son procès quand cela lui chante et se permet d'humilier les avocats de ses victimes, quitte à recourir à la violence", lit-on sur Al Ahdath qui revient sur le grave incident de lundi dernier.
Selon le journal, Taoufik Bouachrine s'est permis d'interrompre la plaidoirie de l'avocat Mbarek Meskini. Il s'est même permis de se lever de son siège et de bousculer l'avocat Abdelfettah Zahrach, qui avait essayé d'intervenir pour calmer les esprits.Les avocats des victimes ont protesté contre cette attitude et demandé que soient prises les mesures nécessaires contre un accusé qui se considère "au-dessus de la loi", comme l'écrit le journal."Il veut que les avocats des victimes fassent des plaidoiries sur mesure. Ce n'est pas possible et c'est inacceptable", déclare Me Zahrach qui affirme avoir voulu montrer à la Cour, lors de sa plaidoirie, l'immensité des préjudices subis par les victimes.
"La conscience de Taoufik Bouachrine s'est-elle éveillée aujourd'hui. Où était-elle quand il exerçait ses pratiques déviantes sur ses victimes et dans son bureau?", s'insurge à son tour l'avocate Meryem Jamal Idrissi, citée par Al Ahdath.
D'autres avocats, précise Al Ahdath, sont intervenus pour dire que l'attitude de l'accusé n'était pas uniquement une insulte à la défense, mais constituait aussi un grave outrage à la Cour.
Le procès de Taoufik Bouachrine entame un nouveau virage avec les plaidoiries des avocats de ses victimes qui reviennent à la charge pour demander à la Cour de fixer les dédommagements prévus par la loi.