La sécurité autour du complexe touristique Taghazout inquiète les habitants alentour. Cinq associations de la société civile l’ont fait savoir à travers une correspondance adressée «au Commandant régional de la Gendarmerie royale et au Wali de la région de Souss Massa Daraa», rapporte Al Massae, dans son numéro du week-end.
Les signataires de la lettre ont ainsi souligné le nombre de plus en plus important de réseaux de trafic de drogues et de prostitution opérant dans la commune de Taghazout, au Nord d’Agadir. Ce qui impacte négativement l’image de cette région, devenue la destination privilégiée des associations et clubs internationaux de sports nautiques.
«Le nombre de crimes et les cas d’agressions sur les habitants de la région, citoyens venus d’autres villes et même les touristes est en constante augmentation. Un phénomène qui aura, in fine, des répercussions sur l’attractivité de cette destination», rapporte le quotidien.
Les associations ont souligné dans leur courrier que les altercations entre les membres des différents réseaux de trafic de drogues se terminent souvent par des affrontements à l’arme blanche. Ce qui sème la terreur dans l’esprit des habitants de la commune. De leur côté, «les cas de vols et de harcèlements sexuels font désormais partie du quotidien des habitants, perturbant le séjour des familles qui ont choisi cette destination pour y passer leurs vacances», rapporte le journal.
Par ailleurs, les cinq associations accusent les éléments de la Gendarmerie Royale de refuser systématiquement toute demande d’intervention, surtout la nuit, prétextant un sous-effectif durant la période estivale.
Les signataires invitent donc les différentes parties à assumer leurs responsabilités respectives de protection des citoyens. «En multipliant leurs efforts, elles pourront maintenir le niveau de sécurité minimum nécessaire à la protection des vies et des biens des citoyens», rapporte le journal.
La gestion de la circulation a également été pointée du doigt dans cette commune. «La situation est telle que pour parcourir une distance de 25 km, il faut parfois quatre heures. D'ailleurs, beaucoup d’entre eux rebroussent chemin et retournent à Agadir», indiquent les associations. Et c’est souvent avant 15 heures qu’ils sont obligés de rentrer chez eux.