Agadir: les taxis protestent contre les applications mobiles

L'application Winktaxi à Agadir révolutionne le transport urbain dans la ville. (Le360)

L'application Winktaxi à Agadir révolutionne le transport urbain dans la ville.

Revue de presseÀ Agadir, environ 500 voitures de particuliers seraient utilisées pour le transport de personnes via des applications mobiles. Cette pratique, jugée déloyale et illégale, suscite la colère des chauffeurs de taxis, qui dénoncent une concurrence qu’ils jugent inéquitable. Les détails dans cette revue de presse, tirée du quotidien Al Akhbar.

Le 19/09/2025 à 19h07

Les professionnels et les propriétaires des taxis catégories 1 et 2 dans la préfecture d’Agadir Ida-Outanane, relevant de la région de Souss-Massa, comptent observer, mi-octobre, un sit-in devant le siège de la Cour d’appel d’Agadir, pour protester contre le transport via les applications mobiles.

Cette décision a été prise à l’issue d’une réunion qu’ils ont tenue, mercredi, au siège de la chambre de commerce, d’industrie et des services d’Agadir, rapporte le quotidien Al Akhbar dans son édition du week-end des 20 et 21 septembre.

Lors de cette réunion, indique la même source, les professionnels et les propriétaires ont passé en revue les différents volets de la crise qui secoue le secteur, à cause notamment de la concurrence déloyale et illégale des services de VTC (voiture de transport avec chauffeur).

«Pas moins de 500 voitures privées sont utilisées dans le transport, via des applications électroniques mobiles, par des particuliers», ont révélé les professionnels du secteur. Et de préciser que «cette activité parallèle, exercée pendant de courtes durées, génère entre 4.000 et 5.000 dirhams par mois».

Du coup, le secteur, ont-ils fait remarquer, est aujourd’hui au bord de la faillite, sans réaction des autorités compétentes. Autant dire que cette activité, qui ne dispose pourtant d’aucune autorisation légale ou d’assurance répondant aux normes du transport public, serait protégée par une certaine partie, ont-ils signalé.

Lors de la même rencontre, poursuit Al Akhbar, «les professionnels et les propriétaires des taxis, grands et petits, ont appelé les autorités compétentes à interdire le transport via les applications électroniques mobiles à l’échelle nationale pour protéger l’activité d’environ 77.000 taxis qui assurent, directement ou indirectement, les revenus de pas moins de 200.000 familles».

Pour les entreprises désirant investir dans le secteur, ils ont demandé à la tutelle de règlementer le domaine via des autorisations pour protéger les droits de toutes les parties et générer des recettes supplémentaires pour les caisses de l’Etat.

Par La Rédaction
Le 19/09/2025 à 19h07