Affaires d'escroquerie devant le tribunal des crimes financiers de Fès

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Revue de presseKiosque360. Le lourd dossier pour lequel sont poursuivis le maire d'Oujda et ses 18 complices, accusés d’escroquerie et de corruption, a été rouvert mercredi par un juge d'instruction près de la chambre criminelle de Fès, avant que l'audition des prévenus ne soit reportée au 9 avril prochain.

Le 26/02/2015 à 23h30

Le maire d'Oujda, Omar Hjira, et 18 autres personnes sont accusés de "dilapidation de derniers publics à hauteur de deux milliards et demi de centimes", somme qui devait servir à la construction d'infrastructures, a rapporté Akhbar Al Youm dans son édition de ce vendredi 27 février.La section des crimes financiers relevant du même tribunal de Fès n'a pas chômé, ce mercredi matin. Mais l’audition des accusés a fini par être reportée au 9 avril. De même, le juge d'instruction Yaebed Nahi a reporté au 13 mai l’étude du dossier d'Al Hoceima dans le cadre duquel sont poursuivies 24 personnes, dont l'ancien numéro un de la CDG, Anas Alami, et Ali Ghanel, patron de la CGI.Ce dossier est communément connu pour être celui des "irrégularités dans la construction du complexe immobilier Badis d'Al Hoceima".L'examen d'un troisième dossier d'escroquerie impliquant Ahmed Assaid, président istiqlalien de la Commune Smiaa, une grande commune de la région de Taza, a également été ajourné. Cet élu istiqlalien et quatre de ses adjoints avaient été limogés sur décision de l'ancien ministre de l'Intérieur Mohand Laenser, en septembre 2013.Dans cette affaire, le montant de l'escroquerie s'élève à 2 millions de DH, selon le journal.

Le report de l’instruction des trois dossiers est principalement dû à l'absence du magistrat Mohamed Touileb auquel avaient été confiées ces affaires. Maitre Touileb se trouve en effet, actuellement, en mission à Rabat où il suit, jusqu'au début du mois d'avril, une session de formation dans le cadre de la mise en place de quatre tribunaux spécialisés dans les crimes financiers, souligne Akhbar Al Youm. Et le journal de rappeler que le scandale d'Oujda implique, outre le maire Omar Hjira, l'ancien président de la municipalité Lakhdar Hadouch, un ancien PAMiste ainsi qu'un député du même parti. Ce dernier est présenté comme le promoteur dont la société avait été chargée de réaliser les grands travaux d'aménagement urbain de la ville d’Oujda, soit, notamment, 122 routes entre 2006 et 2010.Ce scandale a été découvert par la Cour des comptes qui a chiffré le montant de la dilapidation des deniers publics à deux milliards et demi de centimes. L'investissement total pour ce projet gigantesque d'Oujda était estimé à 24 milliards de centimes, dont 20 milliards avaient été attribués par le Fonds d'équipement communal.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 26/02/2015 à 23h30