La commission d'instruction de la Cour de révision a déclaré la requête irrecevable, a indiqué le conseil de la famille de la victime.
L'avocate d'Omar Raddad, Me Sylvie Noachovitch, s'est dit «scandalisée» par cette décision, qui semble clore trente ans d'une saga judiciaire à rebondissements.
«Je ne lâcherai jamais Omar Raddad», a-t-elle affirmé devant la presse, annonçant qu'elle «(saisirait) la Cour européenne des droits de l'homme».
«Ma détermination est intacte», a encore lancé Me Noachovitch, l'air grave.
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L'ex-jardinier marocain avait été condamné en 1994 à dix-huit ans de réclusion criminelle, puis gracié partiellement en 1996, mais pas innocenté. Il a été libéré en 1998 après avoir purgé plus de sept ans de prison.
Il avait été désigné par l'inscription «Omar m'a tuer», tracée avec le sang de la victime, Ghislaine Marchal, découverte dans une pièce en sous-sol de sa villa de Mougins, dans le sud-est de la France. Une faute de conjugaison emblématique de ce dossier criminel parmi les plus célèbres et controversés de France.
Après un premier rejet de sa requête en révision il y a vingt ans, Omar Raddad avait déposé une nouvelle requête le 24 juin 2021, trente ans jour pour jour après la découverte du corps de Ghislaine Marchal, riche veuve d'un équipementier automobile.
Sa défense fondait ses espoirs sur les progrès scientifiques en matière d'ADN, après la découverte de plusieurs empreintes génétiques sur la scène de crime, dont le profil n'appartient pas à Omar Raddad.
Un expert sollicité par Me Noachovitch avait estimé que l'un des ADN masculins non identifiés pouvait avoir été déposé lors des faits et non lors d'une «pollution» ultérieure, notamment par un enquêteur.
Cette expertise faisait partie d'un des «éléments nouveaux» présentés par la défense d'Omar Raddad à la commission d'instruction et susceptibles, selon elle, de faire naître un doute sur la culpabilité de l'ex-jardinier.