Le procureur du Roi près le tribunal de première instance de Fkih Ben Salah a placé en détention préventive, mercredi 17 mai, deux médecins accusés d’avoir délivré de faux certificats médicaux à l’ancien ministre Mohamed Moubdiî.
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du vendredi 19 mai, que les deux prévenus ont comparu le même jour devant le tribunal. Le magistrat a retenu contre eux les chefs d’inculpation de falsification, de délivrance de certificats médicaux infondés, de complicité et de tentative d’entrave à la justice. Auparavant, la police judiciaire avait auditionné les deux suspects, une gynécologue qui siège au conseil communal de Fkih Ben Salah en tant que membre du MP et un anesthésiste qui exerce dans une clinique privée.
Les deux médecins ont délivré des certificats médicaux attestant une incapacité physique du parlementaire et ancien ministre, Mohamed Moubdii, lui-même détenu à la prison Oukacha à Casablanca pour des délits financiers.
Dans une tentative d’échapper à l’enquête, le député a utilisé ces certificats médicaux comme justification pour ne pas se présenter devant la BNPJ (Brigade nationale de la police judiciaire). Sauf qu’il a été trahi par des images diffusées par la télévision le montrant en train de présider une réunion de la commission de la justice et de la législation à la chambre des représentants.
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia souligne que juste après son élection à la tête de cette commission, la BNPJ a procédé à son arrestation pour l’auditionner dans une affaire de dilapidation de deniers publics. Entre temps, une procédure judiciaire a été ouverte contre les deux médecins précités pour falsification et délivrance de faux certificats médicaux.
Il faut rappeler que le député et ancien ministre, Mohamed Moubdii, a comparu le 26 avril dernier devant le procureur général du Roi près la cour d’appel de Casablanca qui l’a déféré, en état d’arrestation, le même jour devant le juge d’instruction. Le magistrat l’a poursuivi, en compagnie de 13 autres personnes, pour dilapidation de deniers publics, abus de bonne foi, faux et usage de faux et corruption.