L’accident de circulation, qui s’est produit il y a 10 jours à Mdiq et où le conducteur d’une voiture de luxe (Lamborghini) a percuté un taxi, causant des blessures graves à ses occupants, n’a pas fini de livrer ses secrets. Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du mercredi 24 août, que la police a procédé à l’arrestation du fils d’un milliardaire, d’un vendeur de voitures, du conducteur de la voiture auteur de l’accident, ainsi que d’un individu qui a prétendu être le chauffeur au moment de l’accident. Une ressortissante française est également poursuivie en état de liberté provisoire alors qu'un médecin, qui avait dressé un certificat médical de complaisance, fait l’objet d’un avis de recherche.
Les faits remontent au dimanche 14 août, quand le conducteur de la Lamborghini et sa femme (ressortissante française) ont percuté le taxi et pris la fuite. Le conducteur a par la suite informé l’ami qui lui avait prêté la voiture. Quelques heures plus tard, un homme s’est présenté au commissariat de police pour déclarer que c’était lui qui conduisait la voiture au moment de l’accident. Mais les enquêteurs n’ont pas cru à sa version, tant elle contenait de contradictions. Il a fini par avouer que ce n’était pas lui qui conduisait au moment des faits et que c’est son patron, un vendeur de voitures, qui lui avait demandé de mentir. Convoqué, ce dernier a fini par divulguer le nom du véritable auteur de l’accident, un Marocain résidant à l’étranger auquel il avait prêté la voiture. Laquelle voiture appartient au fils d’un milliardaire habitant à Casablanca.
Assabah souligne que les investigations de la police ont permis de localiser le chauffeur et sa femme avant de les interpeller. Au cours de l'audition du MRE, les enquêteurs ont trouvé en sa possession un certificat médical avec un ITT de 25 jours délivré par un médecin exerçant à Casablanca. Or, les investigations techniques (localisation du téléphone) ont montré que le mis cause n’avait pas quitté la province de Tétouan depuis la date de l’accident. Devant cette preuve, le MRE n'a pu qu’avouer que le vendeur de voitures lui avait procuré ce certificat médical délivré par un médecin casablancais. Ce dernier a avoué qu’il avait envoyé, via WhatsApp, une photocopie de la CIN du MRE au médecin qui lui a délivré un certificat médical portant l’entête d’une clinique connue à Casablanca.
Les enquêteurs se sont rendus dans cette clinique où ils ont interrogé ses responsables qui ont confirmé qu’ils n’avaient jamais accueilli le mis en cause. Les policiers ont alors émis un avis de recherche à l’encontre du médecin qui a délivré un certificat médical de complaisance à un malade qu’il n’a pas consulté.
L’enquête a pris une autre tournure quand les enquêteurs ont découvert que les documents de la voiture de luxe importée étaient falsifiés. Les investigations révéleront par la suite qu’il s’agissait d’un réseau de trafic de voitures d’occasion importées dans lequel sont impliqués des sociétés qui délivraient aux acheteurs des documents destinés à faire passer ces véhicules pour des voitures neuves.









