Les autorités locales de la préfecture d’Ain Sebaa, à Casablanca, devraient recevoir dès lundi 20 mai un rapport détaillé sur une fuite de gaz dans des unités industrielles à proximité de deux établissements scolaires. D’après le quotidien Al Akhbar qui rapporte l’information dans sa livraison du même jour, une fois ce rapport reçu, les services de la préfecture vont pouvoir définir les responsabilités des personnes ou entités impliquées dans cette fuite avant d’ordonner la mise en œuvre des solutions et mesures qui s’imposent.
Vendredi, affirme le quotidien, plusieurs élèves ont souffert encore une fois de situation d’asphyxie dans les écoles Lahcen Lyoussi et Hommane El Fetouaki. Mais cette fois-ci, les symptômes sont bien plus violents que ceux de mercredi et jeudi. Des dizaines d’élèves ont ainsi été admis à l’hôpital Mohammed V, accompagnés de leurs parents et tuteurs, ainsi que du président de l’arrondissement et d’autres responsables locaux.
Selon ce dernier, qui suit de près cette affaire, le gouvernement a ordonné la constitution d’une commission mixte formée des services de la Protection civile, de la commune de Casablanca, de la police, ainsi que de la Lydec pour mener une inspection sur la nature et les causes de cette fuite de gaz, observée à trois reprises consécutives.
Pour l’heure, estime le quotidien, les services de la commune envisagent déjà la possibilité de déplacer les deux unités, ainsi que d’autres ateliers industriels situés dans cette zone, vers l’extérieur de la zone urbaine. Et ce, notamment en raison de la forte densité démographique dans le quartier de Hay Mohammadi.
Selon le quotidien, une commission d’inspection avait déjà été dépêchée sur place en mars dernier pour déterminer l’origine du gaz détecté près des deux établissements scolaires. Cependant, la commission n’a pas pu établir l’origine exacte de cette fuite de gaz.
A en croire Al Akhbar, c’est une unité de fabrication de clous, située à proximité des deux écoles, qui est soupçonnée d’être à l’origine de ces fuites, dont la première remonte au 27 février dernier.
En attendant de trouver une solution, les parents des élèves, souligne le quotidien, demandent la fermeture provisoire de ces deux établissements, même si cela risque d’être difficile en cette période proche des examens de fin d’année.
Selon Al Akhbar, au moins 17 élèves sur une soixantaine que compte l’une de ces deux écoles ont souffert vendredi dernier d’une crise respiratoire aiguë. Ils ont été transportés à l’hôpital dans les voitures de leurs parents et même en triporteurs. Les parents ont affirmé que c’est la troisième fois en 72 heures que leurs enfants souffrent de ces symptômes.
Une plainte a même été adressée aux services administratifs de l’établissement lors du premier incident, mais ces derniers n’ont décidé de réagir que vendredi dernier.